Bourse : vent de panique en provenance de Chine?

Les places boursières ont plongé à la suite des valeurs chinoises, et de la
crainte d’éclatement de la bulle chinoise? Les technos n’ont pas été épargnées
et ont dégringolé sur les prises massives de bénéfices?

Les marchés ont subi une conjugaison de faits ; comme la chute de la Bourse chinoise – la Bourse de Shanghaï a décroché brutalement de -9,2 % à la suite de rumeurs sur une offensive des autorités chinoises contre la spéculation- qui a soufflé un vent de panique sur les marchés asiatiques, puis sur le reste des places boursières ; comme la publication du chiffre des commandes de biens durables aux Etats-Unis qui a reculé de -7,8 % en janvier ; et comme les prises de bénéfices massives.

Une nouvelle (vraiment ?) épée de Damoclès pèse sur les marchés, l’éclatement de la bulle boursière chinoise, qui est venue se cumuler avec le retour de la crainte d’un ralentissement de l’économie américaine.

Dans un volume d’échange inhabituel, 9,6 milliards d’euros, les places boursières européennes ont corrigé, la Bourse de Paris a plongé, aucun secteur n’a échappé à la baisse. Le CAC40 a chuté de -3,02 % à 5.588,39 points.

La Bourse de New York a chuté après le décrochage Shanghaï, affichant son plus fort repli depuis octobre 2001. Le Dow Jones a plongé de -3,29 % à 12.216,24 points et le Nasdaqde -3,86 % à 2.407,87 points. Le Dow Jones a même touché un plus bas à 12.086,06 points en cours de séance, soit une chute spectaculaire de -4,32 %, avant de se reprendre.

Tous les gains enregistrés par Wall Street depuis le début de l’année ont été effacés en une seule séance ! Comme à Paris, le volume d’échanges a été exceptionnellement élevé, 2,41 milliards de titres au Nyseet 3,02 milliards au Nasdaq.

Du coup, le rebond inattendu de l’indice Conference Board de confiance du consommateur américain est passé totalement inaperçu?

Après a voir fait mine de plonger, le dollar est revenu à la stabilité, à 1,3219 dollar pour 1 euro. Le cours du pétrole a ralenti sa course, et s’est replié à 60,75 dollars le baril de brut léger au Nymex.

Pas une valeur technologique n’a résisté au vent de panique venu d’Orient. Dassault Systèmes a plongé de -1,49 %, EADS -1,78 %, France Télécom -2,06 %, Vivendi -2,12 %, Business Objects -2,47 %, Ingenico -2,79 %, Ubi Soft -2,85 %, Steria -2,92 %, Altran -2,98 %, Alcatel-Lucent -3,26 %, Gemalto -3,31 %, Iliad -3,60 %, GFI Informatique -3,62 %, STMicroelectronics -3,82 %, Thomson -3,91 %, Capgemini -3,97 %, Alten -4,24 %, Atos Origin -4,88 %, Sopra Group -5,27 %, Oberthur CS -5,85 %, Soitec -6,48 %.

A Wall Street, Apple a annoncé le report à la mi-mars du lancement de l’Apple TV, outil de connexion sans fil d’un ordinateur à une télévision. Le titre a plongé de -5,32 %, sans que cette chute soit réellement imputable à l’annonce.

Brocade Communication Systems a publié des résultats trimestriels en nette progression, 32 % pour le chiffre d’affaires à 224,2 millions de dollars, bénéfice net multiplié par trois à 33,3 millions et BPA de 17 cents contre 13 attendus. Le titre a adopté un comportement logique mais atypique dans l’état du marché, avec un bond de 3,80 %.

Pas une valeur que nous suivons ici n’a été épargnée : Electronic Arts a plongé de -2,54 %, Symantec -2,73 %, IBM -3,04 %, Oracle -3,15 %, Applied Materials -3,30 %, HP -3,40 %, Google -3,48 %, Yahoo -3,64 %, Intel -3,74 %, Dell -3,87 %, Microsoft -4,09 %, eBay -4,25 %, Sun -4,63 %, Adobe -4,77 %, Amazon.com -5,01 %, Cisco -5,62 %.