Bourse : vers un ralentissement des OPA?

Nouvelle séance à la baisse, la crise du crédit immobilier n’a pas fini de
faire des vagues. Les technos se maintiennent dans le rouge

La crise américaine du crédit immobilier à risque se fait contagieuse. C’est en particulier un phénomène d’ordre psychologique, qui devrait rapidement ralentir les OPA. Une très mauvaise nouvelle au moment où le rythme des fusions-acquisitions s’est accéléré et soutient l’économie?

Cette tendance qui commence à être sensible sur les valeurs financières, ainsi bien évidemment que sur le secteur immobilier. Phénomène inquiétant, le plus grand fonds d’investissements de la planète, Blackstone, introduit à Wall Street fin juin, a accusé une chute du titre de -5,45 % !

La Bourse de Paris a encaissé sa quatrième séance consécutive à la baisse, toujours sous l’influence de Wall Street et malgré sa volonté de se redresser affichée dans la matinée. Le CAC40a reculé de -0,55 % à 5.643,96 points.

L’optimisme semble pourtant de mise chez les analystes, sauf que personne ne sait vraiment qu’elle sera l’impact de la crise américaine du crédit immobilier sur les économies du monde et sur leurs places boursières ! Les trous d’air sont cycliques et la correction est qualifiée de salutaire par beaucoup d’observateurs.

La Bourse de New York a prolongé sa baisse, tendance maintenue par les tensions sur le marché du crédit. Le Dow Jones a chuté de -1,54 % à 13.265,47 points et le Nasdaq-1,43 % à 2.562,24 points.

Sur la semaine, à Paris le CAC40 a perdu 5,2 %, et bien entamé son capital de progression accumulé depuis le début de l’année, ramené à 1,84 %. A Wall Street, le Dow Jones a plongé de -4,2 %, cédant 583 points en cinq séances, ce qui ne s’était pas vu depuis la fin de la crise Internet, et le Nasdaq de -4,6 %.

La bonne surprise de la croissance américaine au deuxième trimestre, avec un PIB (produit intérieur brut) en progression de 3,4 % aux Etats-Unis en rythme annuel, n’a eu que peu d’effet sur les indices.

De même que l’indice de confiance du consommateur, calculé par l’Université du Michigan, qui s’est redressé à 90,4 points, ce qui cependant est légèrement inférieur aux attentes.

Le dollar s’est repris, à 1,3635 dollar pour 1 euro. Le cours du pétrole s’est redressé, à 76,16 dollars le baril de brut léger au Nymex.

Les résultats semestriels de Capgemini, même avec un bénéfice net en progression de 136 % à 168 millions d’euros, ont déçu des investisseurs qui en demandent toujours plus. Le titre a plongé de -2,27 %.

Soutenu par un relèvement de la recommandation de UBS, le titre EADS a progressé de 1,17 %. Et le marché a enfin reconnu la performance d’Ubisoft sur ses résultats, le titre a bondi de 4,00 %.

A Paris, quelques rares hausses : STMicroelectronics 1,44 %, Vivendi 0,29 %.

Les valeurs technologiques sont restées dans le rouge, avec de fortes baisses : France Télécom -0,31 %, GFI Informatique -0,55 %, Neuf Cegetel -1,12 %, Altran -1,44 %, Alcatel-Lucent -1,75 %, Alten -1,86 %, Steria -2,92 %, Iliad -3,57 %, Dassault Systèmes -3,86 %, Sopra Group -3,99 %, Ingenico -4,89 %, Soitec -5,65 %, Gemalto -7,36 %, Oberthur CS -7,61 %, Atos Origin -7,80 %, Thomson -13,49 %.

Même comportement des valeurs technologiques à Wall Street. Quelques rares hausses, Google 0,77 %, Amazon.com 0,04 %, pour une majorité de baisses : Applied Materials -0,19 %, Nvidia -0,25 %, IBM -0,78 %, Sun -1,20 %, HP -1,36 %, eBay -1,39 %, Apple -1,47 %, Electronic Arts -1,62 %, Intel -1,92 %, Adobe -1,94 %, Oracle -1,95 %, Microsoft -1,97 %, Yahoo -2,25 %, Dell -2,35 %, Cisco -2,36 %, Symantec -3,52 %.