Bourse: Wall Street s'est redressé, Paris a légèrement fléchi

Entre les Etats-Unis et l’Europe, la valse hésitation continue. Le Nasdaq est en très légère hausse. Microsoft et Nortel sous surveilance…

La Bourse de New York a continué à se redresser ce 27 février, mais légèrement. Le Dow Jones a gagné 9,36 points à 12.694,28 points, soit +0,07%, et le Nasdaq à 2.353,78 points, soit +0,37%.

Les investisseurs sont indécis, partagés entre la possible intervention de la Banque fédérale américaine et l’accumulation d’indices économiques peu encourageants.

« Les dernières informations que nous avons reçues depuis notre réunion de janvier continuent de suggérer que l’activité restera faible à court terme« [aux Etats-Unis], a déclaré Ben Bernanke, président de la Fed devant le Congrès américain.

On attendait un décrochage de l’action Microsoft suite à l’annonce de la colossale amende de 899 millions d’euros, infligée par Bruxelles pour abus de position dominante : le titre a seulement cédé 0,32%. Pour rappel, le géant de Windows n’a pas respecté les délais de la décision de mars 2004, qui l’invitait à dispenser des informations complètes et précises sur l’interopérabilité aux concepteurs de systèmes d’exploitation pour serveurs de groupes de travail. Les annonces faites la semaine dernière, comme envoyées in extremis, n’ont pas modifié la position des commissaires européens.

Mauvaise surprise du côté de Nortel Networks: l’action a chuté de 13,28% à 9,93 dollars, car l’équipementier télécoms canadien a dévoilé une progression de sa marge opérationnelle inférieure à ses prévisions au quatrième trimestre. Sa perte nette s’est, en outre, fortement creusée à 844 millions de dollars, notamment à cause d’une provision fiscale exceptionnelle de 1,1 milliard (contre une perte de 80 millions de dollars, un an plus tôt). Le chiffre d’affaires a reculé de 4% à 3,2 milliards de dollars. Les analystes visaient en moyenne 3,28 milliards. Le groupe télécoms Nortel a déjà prévu une énième coupe dans ses effectifs : 2.100 personnes devraient être remerciées dans les prochains mois, s’ajoutant aux vagues précédentes, récentes.

En Europe, les indices étaient à la baisse après deux séances de hausse consécutives. Des prises de bénéfices expliquent en partie ce retrait après une courte reprise. Ainsi, le FTSE Eurofirst 80 a fini sa course sur une perte de 0,02% à 4973,59 points.

A Paris, l’indice CAC 40 a clôturé en légère baisse de 0,09% à 4968,82 points.

Bouygues (-6,45% à 47,57 euros) a enregistré le recul le plus prononcé de l’indice CAC 40 suite à la publication d’un bénéfice opérationnel 2007 inférieur au consensus. Le médiocre résultat serait principalement dû à la performance décevante de Bouygues Telecom.

A noter que STMicroelectronics affichait au moment de la clôture une hausse de 2,15% à 8,57 euros, après l’annonce de l’acquisition par l’Etat français de 2,85% de son capital auprès de Finmeccanica. Le montant total de la transaction est d’environ 260 millions d’euros, soit 10 euros par action du fabricant de semi-conducteurs. Ce prix par action est supérieur de 20% au dernier cours de clôture de STMicroelectronics, mardi. C’est le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) qui a réalisé cette opération au nom de l’Etat français.