Bourses : les autos sauvées, les banques laminées

Semaine quasiment blanche pour les indices français et américains

L’annonce du plan d’aide de 17,4 milliards de dollars aux constructeurs automobiles américains annoncé ce vendredi a permis au CAC40 de sauver les meubles. Après avoir perdu plus de 2,5% en séance, l’indice parisien s’est redressé pour clôturer finalement à -0,26% à 3.225 points. Sur la semaine, les gains sont anecdotiques : +0,38%.

Les banques ont continué de souffrir, BNP Paribas chute de près de 8% à 30,37 euros et a perdu plus de 30% sur la semaine. Dexia atteint également un plus bas historique à 2,58 euros, en baisse de 6,2%.

Autre poids lourd de l’indice, Total a lâché 1,71%, suite au nouveau repli des cours pétroliers (34,56 dollars le baril WTI sur le Nymex).

Dassault Aviation (-5,56% à 391,0 euros) et l’Etat ont conclu un accord pour l’entrée de Dassault au capital de Thales (+1,57% à 29,14 euros) en remplacement d’Alcatel-Lucent (-0,88% à 1,569 euro). Dassault Aviation s’attend par ailleurs pour 2008 à une baisse de 10% de son chiffre d’affaires en raison de reports de livraison d’avions d’affaires Falcon.

Ubisoft a plongé de 11,15% à 12,19 euros (plus forte baisse du SRD) après l’annonce par le créateur de jeux vidéos Take-Two Interactive d’objectifs 2009 bien en dessous du consensus.

Du côté des statistiques, la conjoncture industrielle s’est de nouveau nettement dégradée, selon les chefs d’entreprise interrogés en décembre par l’Insee. L’indicateur synthétique du climat des affaires, qui résume leurs opinions, a reculé de six points à 73% et se situe désormais à son niveau le plus bas.

Sur le marché des changes, l’euro est retombé sous le 1,39 dollar, à 1,3868 dollar.

Aux Etats-Unis, le DowJones a fini par flancher malgré quelques bonnes nouvelles comme le plan d’aide aux constructeurs autos et des demandes d’inscription au chômage moins fortes que prévu.

Après avoir gagné plus de 2% dans la foulée de l’annonce de ce plan par le président George W.Bush, l’indice a finalement terminé en baisse de 25,88 points, soit 0,30%, à 8.579,11. Sur la semaine, le Dow perd 0,59%.

Les deux autres indices phare de la place financière américaine ont progressé, le S&P-500, plus large, gagne 2,58 points, soit 0,29%, à 887,86 et le Nasdaq Composite 11,95 points (+0,77%) à 1.564,32. Sur la semaine, l’indice technologique gagne 1,5%.

Le département du Travail a fait état d’une baisse de 21.000, à 554.000, des inscriptions au chômage sur la semaine au 13 décembre, alors que le marché tablait sur 558.000. Mais les demandes d’indemnisation restent historiquement élevées, proches du plus haut de 26 ans atteint la semaine précédente à 575.000.

Le titre General Motors, qui a atteint le mois dernier un plus bas de près de 70 ans en raison de craintes des investisseurs de voir le premier constructeur automobile américain faire faillite, a bondi de 22,68% à 4,49 dollars. Ford a de son côté gagné 3,87% à 2,95 dollars.

Oracle et RIM, le fabricant du Blackberry, tirent leur épingle du jeu avec des résultats supérieurs aux attentes (lire nos articles). L’éditeur de progiciels s’envole de 7,04% à 17,78 dollars tandis que le fabricant de smartphones s’adjuge 11,42% à 42,83 dollars.