Bouygues Telecom : les OPEX augmentent au gré du redressement

Portées par la fibre et le M2M, les activités télécoms ont concentré l’essentiel des investissements d’exploitation de Bouygues en 2017.

Une contribution importante à l’Ebitda du groupe, mais aussi à ses dépenses d’exploitation et à son endettement.

Cette description peut s’appliquer aux activités télécoms de Bouygues sur l’année 2017.

L’application des normes IFRS 15* a un impact positif – à hauteur de 26 millions d’euros – sur le chiffre d’affaires publié de la filiale, en progression annuelle de 6,8 %, à 5,086 milliards d’euros.

L’activité réseau représente le principal poste de revenus, à 4,272 milliards d’euros(+ 5 %).

Près des trois quarts de cette valeur (3,097 milliards d’euros) proviennent du mobile, qui fédère 14,387 millions de clients à fin 2017.

Déduction faite des 3,389 millions de lignes M2M (+ 1,075 million), ils sont 10,317 abonnés à des forfaits (+ 500 000), pour 681 000 lignes prépayées (- 185 000).

Le panier moyen s’est élevé à 22,10 euros au 4e trimestre (22,90 euros pour les forfaits ; 7 euros pour le prépayé), contre 22,70 euros un an plus tôt. Hors SIM M2M, l’usage data double presque sur un an, dépassant les 5 Go par ligne.

265 000 abonnés FTTH

Le fixe dégage 1,176 milliard d’euros de chiffre d’affaires (+ 8,8 %).

Parmi les 3,442 millions de clients haut débit que revendique Bouygues Telecom (+ 340 000), 661 000 sont sur une offre qualifiée de « très haut débit » – c’est-à-dire, au sens de l’ARCEP, à au moins 30 Mbits/s de débit crête descendant.

Dans cette catégorie sont inclus le VDSL 2, les offres Box 4G, les accès FTTLA (fibre jusqu’au dernier amplificateur, avec terminaison coaxiale)… et le FTTH (fibre jusqu’au domicile), pour lequel Bouygues Telecom affiche 265 000 abonnés, contre 121 000 un an auparavant.

Hors BtoB, l’ARPU baisse aussi sur le fixe, passant de 27,70 euros au 4e trimestre 2016 à 27,30 euros au 4e trimestre 2017.

Cher Bouygues Telecom

En partie à la faveur des normes IFRS, la marge Ebitda augmente nettement : + 4,6 points, à 27,2 %, soit 1,162 milliard d’euros – à comparer aux 392 millions d’euros de TF1 et aux 1,439 milliard des activités de construction.

Le résultat opérationnel de Bouygues Telecom s’établit à 470 millions d’euros (contre 169 millions un an plus tôt), en tenant compte de 141 millions d’euros de produits non courants liés essentiellement à la plus-value de cession de sites à Cellnex.

Le résultat net part du groupe est quasi triplé, à 236 millions d’euros (contre 60 millions pour TF1 et 761 millions pour les activités de construction).

Les investissements d’exploitation associés aux activités télécoms croissent eux aussi, atteignant 830 millions d’euros net, contre 198 millions pour la branche audiovisuelle et 488 millions pour le trio Bouygues Construction – Bouygues Immobilier – Colas.

L’endettement net du groupe atteint 1,914 milliard d’euros au 31 décembre 2017 ; celui de la filiale télécoms, 976 millions d’euros.

* Ce qui se traduit notamment par la comptabilisation des subventions de terminaux en moins du C.A. et leur étalement sur la durée de vie prévisionnelle du client chez Bouygues Telecom. Mais aussi par l’étalement des frais d’accès aux services, comme la mise à disposition des cartes SIM.

Crédit photo : Bouygues