Red Hat Storage ou comment le SDS redéfinit le stockage évolutif

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Avec l’avènement du Software Defined Storage ou SDS, la couche matérielle du stockage est virtualisée favorisant la simplicité de gestion, la maîtrise des coûts, l’ouverture et l’évolutivité. Le SDS permet une consommation transparente de ressources de stockage hétérogènes et banalisées. Une aubaine pour les entreprises à l’heure où la data est au cœur des préoccupations des métiers.

Historiquement, le stockage a toujours été dominé par des solutions matérielles propriétaires. Ces solutions étaient onéreuses et, à chaque évolution, il fallait envisager de nouveaux investissements soit pour remplacer l’ancien matériel, soit pour en étendre les capacités. Éparpillement, difficultés d’administration et coûts exorbitants étaient les caractéristiques principales des systèmes de stockage traditionnels. « Le stockage s’est développé, depuis plusieurs années, sur des logiques d’environnements propriétaires, explique Jean-Christophe Morisseau, chargé du développement EMEA du Software Defined Storage chez Red Hat. En fait, le stockage reposait sur des boîtes complètement intégrées, c’est-à-dire que, dans ces machines, l’intelligence de la gestion de la donnée (le logiciel) et les supports disques (le matériel) étaient incorporés dans la même boîte. C’est un modèle qui trouve ses limites aujourd’hui, parce qu’il présente des caractéristiques de coût et d’évolutivité qui ne correspondent plus aux besoins des clients. »

Tant que les entreprises utilisaient ces systèmes dans un cadre interne pour leurs applications métier, cette conception tenait le coup, mais l’avènement du Cloud, du Big Data, de la mobilité, en un mot de toutes les grandes tendances qui sous-tendent la digitalisation des métiers et des entreprises, cet avènement est venu bousculer les certitudes. C’est en regardant du côté de la virtualisation que la solution est apparue, s’imposant comme une évidence car elle constitue une réponse logique aux évolutions des systèmes et des usages.

Décorréler logiciel et matériel

Le SDS permet la création d’un niveau d’abstraction entre les supports de stockage physiques et le logiciel contrôlant la gestion des données sur ces supports (le placement des données, la gestion des caches, la réplication entre supports, la distribution des données, la gestion des volumes, etc). Par cette décorrélation, la couche logicielle devient donc indépendante des capacités physiques des supports, rendant par là-même ce support interchangeable ou bien permettant l’hétérogénéité de fabricants, ou de versions de ce support. Cette hétérogénéité est d’autant plus bienvenue qu’elle est transparente à l’utilisation car le SDS repose sur un concept de base, l’agrégation des supports unitaires pour en créer une vue unifiée (c’est pourquoi on réfère souvent le SDS à du logiciel de stockage distribué). Cette solution repose aussi sur une interface unique d’administration qui permet le pilotage et l’allocation des ressources à travers tous les supports physiques distribués. Elle réduit les tâches de configuration et facilite l’utilisation des ressources hétérogènes où qu’elles se trouvent. Ces dernières sont alors vues comme un espace continu, agrégé, facilement exploitable. Cette approche apporte de nombreux bénéfices aux entreprises : elle leur permet de sortir du modèle de baies de stockage pour utiliser de simples serveurs munis d’espace interne de stockage et les agréger pour créer un espace global de stockage. Elle leur permet de protéger leurs investissements d’infrastructures pour se tourner vers des unités, dits nœuds, de stockage diversifié. Elle leur permet surtout d’adopter une infrastructure véritablement flexible et évolutive, caractéristiques inhérentes au monde du cloud ou des nouvelles applications.

Selon Jean-Christophe Morisseau, il s’agit là d’une réponse pertinente aux besoins actuels, « à l’instar de ce qui s’est fait dans le monde du « compute » avec la virtualisation. Le concept est le même : réutiliser et mutualiser les supports de stockage grâce à la virtualisation ». La question est de savoir comment faire pour transformer des serveurs standards en environnements de stockage. « C’est là que va intervenir la partie logicielle, d’où l’appellation Software Defined Storage. Cette couche logicielle prend en charge toute la logique de gestion et d’agrégation des données de stockages en la décorrélant des environnements matériels, qui deviennent ainsi banalisés. Cette forme de virtualisation transforme donc les serveurs matériels en nœuds de stockage. C’est un domaine dans lequel Red Hat est présent depuis trois ans, suite au rachat de deux sociétés : Gluster et Inktank. »

« Sortir de la logique produit, entrer dans celle de l’usage »

Suite au rachat de ces sociétés, Red Hat a fusionné leurs technologies respectives pour développer son offre de stockage appelée Red Hat Storage. L’offre produit s’articule autour de technologies complémentaires Gluster Storage et Ceph Storage. La première est une plateforme de stockage logiciel évolutive, de type service de fichiers, conçue pour simplifier la gestion des données non structurées dans les environnements physiques, virtuels et Cloud. De son côté, Ceph Storage est une solution de stockage, principalement en mode objet ou bloc, conçue pour répondre aux besoins de stockage de gros volumes de données

Toutes deux sont des solutions multisites et cloud hybrides qui permettent de gérer des pétaoctets de données avec prise en charge de la synchronisation.

Pour Jean-Christophe Morisseau, « Red Hat Storage permet de sortir de la logique d’un produit avec des fonctions pour aller vers une logique qui redéfinit le stockage en fonction des cas d’usage. L’idée est de se placer dans la logique type bimodale, telle que développée par le Gartner, et de s’adapter aux besoins des clients qui sont en train d’optimiser leurs infrastructures actuelles ou de redévelopper leurs applications pour s’adapter au Cloud, ». Dans une optique de répondre aux besoins de transformation numérique, l’objectif de Red Hat Storage est de supporter les nouveaux besoins de développement d’applications des entreprises avec des solutions de stockage leur permettant d’atteindre leurs objectifs de flexibilité, de scalabilité et de ratio performances/prix. « C’est la prise en compte des nouveaux développements applicatifs qui nous a amenés à proposer des solutions de stockage évoluant en fonction des besoins des entreprises, précise Jean-Christophe Morisseau. Nous sommes dans des logiques d’adaptation à des tendances comme le DevOps ou les containers. Avec l’ouverture sur les réseaux et des applications qui sont de plus en plus génératrices de données, nous faisons face à l’explosion des données non structurées créant le besoin de capacités de stockage exponentielles. » Pour Red Hat, le stockage logiciel Open Source est la réponse la plus adaptée aux besoins des entreprises, car il capitalise sur les innovations d’une communauté de développeurs, de partenaires et de clients, pour offrir une véritable agilité métier.