Bruxelles paie cher pour enquêter sur France Télécom

La Commission européenne propose un contrat de 320.000 euros à des consultants afin d’enquêter sur le plan de sauvetage de l’opérateur historique

Entre France Télécom et l’Europe, c’est une grande histoire d’amour. On sait que la Commission européenne a multiplié les procédures contre l’opérateur français, que se soit en matière de concurrence, d’abus de position dominante ou encore par rapport au dégroupage.

Mais cette fois, la Commission passe franchement la vitesse supérieure en proposant, selon le Wall Street Journal un contrat de 320.000 euros à des consultants afin d’enquêter sur le plan de sauvetage de France Télécom. Aides publiques Ce « sauvetage », monté par l’Etat témoigne de la façon dont les autorités détourneraient les sévères lois européennes contre les subventions publiques en accordant des garanties de prêts et d’autres mécanismes de financement complexes. Selon le quotidien new-yorkais, ce juteux contrat illustre surtout la volonté des autorités européennes de mener à bien leur enquête. Et d’avouer implicitement qu’elles ont du mal à progresser. « Cela démontre combien l’enquête sur France Télécom devient terriblement compliquée et chargée de sens politique », note ainsi David Cantor, un analyste bruxellois cité par le journal.