Bruxelles pourrait s’en prendre à Intel

Le premier fondeur mondial est accusé de pratiques anti-concurrentielles,
notamment vis-à-vis d’AMD

L’étau se resserre autour d’Intel. Selon le Wall Street Journal, le premier fabricant mondial de microprocesseurs pourrait être poursuivi par la Commission européenne d’ici la fin de l’année. Comme Microsoft, Intel pourrait être accusé d’entrave à la concurrence.

Le dossier est ancien. C’est le grand concurrent d’Intel, AMD, qui a lancé les hostilités il y a six ans. Le groupe reproche à son concurrent les accords d’exclusivité entre Intel et les fabricants de PC comme Dell. En Europe, Intel aurait fait pression sur des distributeurs pour les empêcher de commercialiser des machines motorisées par AMD. Au Japon, Intel a déjà été convaincu d’abus de position dominante.

Autant d’éléments qui pousseraient les commissaires de Bruxelles à initier une action contre le fondeur après un an d’enquête. Une enquête qui s’est traduite par des inspections surprises dans les locaux de l’entreprise dans seize villes d’Europe.

Selon le quotidien américain, les experts des services à la concurrence auraient réuni assez de preuves pour soumettre un document à la Commissaire à la Concurrence, la redoutée, Neelie Kroes.

Elle décidera, ou non, d’envoyer une communication de griefs au fabricant qui aurait alors deux mois pour répondre. Une amende géante se profile-t-elle à l’horizon ?