Bruxelles s’interroge sur le projet d’un institut européen de la technologie

La Commission Européen vient de lancer une consultation publique concernant la création d’un Institut européen de la technologie (IET). L’ambition de ce projet est d’améliorer le transfert des connaissances en Europe et par conséquent de doper l’innovation

Un peu à l’image de la création de l’Agence de l’Innovation Industrielle en France, l’Europe réfléchit à son tour aux moyens de dynamiser la créativité technologique.

La consultation publique, lancée à l’initiative de Jan Figel, le commissaire européen en charge de l’éducation et de la formation, s’effectue par le biais d’un questionnaire en ligne consultable jusqu’à la mi-novembre. « Un institut européen pourrait jouer un rôle novateur en exhortant au transfert des connaissances, en incitant des chercheurs et sociétés de renom du monde entier à travailler en partenariat » a déclaré Jan Figel dans un communiqué. La consultation doit recueillir l’opinion des spécialistes sur ce qu’apporterait l’IET à l’innovation technologique européenne. Il faut dire que malgré quelques succès dans le domaine de la recherche et de l’éducation l’Europe est globalement à la traîne, derrière le Japon et les États-Unis. De plus, comme le souligne dans ses colonnes le quotidien « Les Échos » : « Le commissaire souhaite avoir des suggestions sur l’étendue des missions qui incomberaient à cet institut et sur sa structure. » D’après « Les Échos », au niveau mondial la part de l’Europe dans le nombre de prix Nobel décernés n’a été que de 19% entre 1995 et 2004 contre 33% entre 1951 et 2000, et 73% entre 1901 et 1950. La situation ne cesse donc de décliner et les européens doivent réagir, car l’Inde et la Chine montent en puissance et ces pourcentages déjà mauvais risquent encore de baisser. Reste un problème litigieux à résoudre. Si après la consultation publique, la commission souhaite s’engager dans la voie de la création de l’IET, il va falloir trouver des solutions à l’épineux casse-tête de la localisation des projets et apaiser les esprits les plus politiques. Être Européen d’accord, mais alors chacun chez soi. Utopie quant tu nous tiens !