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BSO Network habille la Tour Eiffel de Wifi

Opérateur international d’infrastructure, de services et transit IP, BSO Network Solutions a fêté ses 10 ans en mars dernier. Comme pour symboliser cette décennie de succès croissant, l’opérateur créé par Charles-Antoine Beyney et Michael Ourabah, alors âgés de 21 ans à l’époque, annonce un contrat prestigieux : l’équipement de la Tour Eiffel en Wifi.

Au regard de l’appel d’offre lancé par la Sete (Société d’Exploitation de la Tour Eiffel) en 2013 et visant à moderniser son infrastructure Internet, la solution sans fil déployée par BSO se devait d’être capable de couvrir les usages des salariés du monument touristique comme de ses visiteurs, soit pas moins de 7 millions par an (même si tous ne sont pas utilisateurs de Wifi). Le tout en haut débit comme il se doit.

Wifi as a service

Pour y parvenir, BSO a développé une solution innovante avec un contrôleur Wifi géré dans le cloud (celui d’Aruba en l’occurrence). Cette architecture WaaS (Wifi as a service) centralisée sous forme de machine virtuelle en simplifie la redondance et est facilement déployable au besoin. De plus, elle présente l’avantage de permettre à un seul administrateur de gérer plusieurs sites distants potentiellement. Autrement dit, d’offrir les services d’infogérance dédiés que BSO propose depuis son NOC (centre des opérations réseau).

L’architecture déployée s’articule autour de deux réseaux à 100 Mbit/s, un pour le siège de la Sete, l’autre entièrement dédié à la Tour et ses visiteurs, à partir de routeurs Cisco. Treize bornes Wifi ont été déployées à ce jour et 25 le seront au terme du projet. Les futurs hotspots couvriront les zones non ouvertes au public afin de faciliter la communication des techniciens lors de leurs interventions de maintenance, notamment sur les inter-étages de la Tour Eiffel. Pour sa part, le salon Gustave Eiffel offre aujourd’hui un accès wifi haut débit à ses visiteurs.

Le Waas, un nouveau métier

Côté sécurité, l’accès Internet est protégé par un cluster de pare-feux géré directement par les équipes de BSO. L’opérateur se charge également de conserver, pendant un an, les logs de connexion (sur des baies SAN classiques avant de basculer les données vieillissantes sur des supports bande, moins onéreux). BSO assure une disponibilité de 99,99% de son réseau Wifi, « soit moins de quatre minutes d’interruption par an », assure Gilles Fabre, directeur général de l’opérateur installé à Nanterre en banlieue parisienne.

Avec le Waas, « on a appris un nouveau métier », concède Gilles Fabre qui s’était néanmoins précédemment fait les dents sur les 2000 m2 des bureaux du groupe de média en ligne Webedia (Jeuxvideo.com, Allociné, PurePeople, 750g…) à équiper en wifi. Un métier qui vient s’ajouter aux services d’opérateur, hébergeur et infogéreur que BSO a construit en 10 ans. Aujourd’hui, l’entreprise se distingue avec 65 datacenters partenaires (Tiers3) dans 18 pays (22 villes), 9 réseaux métropolitains (MAN), 35 routes à faible latence (et 50% des routes Internet), 200 équipements routeurs en propre (« nous maîtrisons notre réseau à l’échelle mondiale ») et NuageEasy, un cloud français exclusivement privé (Paas et Iaas) « à des prix d’infrastructure équivalents, ou presque, à ceux d’AWS, la marge se faisant sur les services ».

50 millions en 2018

Jusqu’à ce jour autofinancé, BSO a réalisé un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros en 2013 réparti entre les offres low latency (30%), l’hébergement (30%) et l’infogérance (40%). Et vise les 50 millions en 2018, notamment grâce à une croissance à l’internationale dont les activités génèrent un tiers du chiffre d’affaires aujourd’hui et que ses dirigeants veulent porter à la moitié. La croissance externe est également envisagée mais pas dans l’immédiat. « Nous pensons que nous sommes encore trop petit, notamment face à la gestion humaine à absorber [en cas d’acquisition]. Nous allons attendre 1 an ou 2 », avance le CEO Michael Ourabah. BSO, qui compte une cinquantaine de salariés pour 150 clients (dont les 3Suisses et PhotoWeb), va poursuivre ses investissements réseau et, surtout, sa croissance dans l’offre d’infogérance. « Notre capacité d’évolution est colossale car seule 10% des 3000 m2 de notre datacenter (PA3 et PA4 Equinix à Saint-Denis et Pantin, ndlr) est occupé », justifie le CEO. Une croissance qui profitera nécessairement de l’explosion de la data mobile.

crédit photo © dade72 – shutterstock


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