BT (British Telecom) concrétise son offre MobileXpress

Avec le témoignage des groupes Nestlé, ST Microelectronics ou Thales notamment, l’opérateur britannique fait un premier bilan -prometteur- de son offre de supra-opérateur virtuel mondial pour les utilisateurs nomades

BT pourrait bien réussir sa stratégie de « rouleau compresseur » autour de sa nouvelle infrastructure mondiale de convergence « tout IP » (21th Century Network).

Les 15 milliards investis dans ce programme à long terme sont certainement nécessaires pour rajeunir l’existant mais cet investissement colossal pourrait assurer un solide « pay-back » dans les deux à trois ans. Exemple: l’offre MobileXpress, qui permet à BT de se repositionner dans l’univers de mobiles, d’où il avait disparu en satellisant ‘mm02’ en 2001. Thales s’en déclare satisfait, voire très satisfait: « A ce jour, nous avons déjà 1.200 utilisateurs mobiles dans le monde (dont les deux tiers en Europe) qui communiquent via cette offre fédératrice de BT » explique Henri Bassaler, responsable Infrastructure SI Groupe Thales. « Le principal atout pour nous est de pouvoir prédire pour l’essentiel quelle sera la consommation en communications. Jusqu’ici 15 à 20% de la facturation des accès mobiles nous échappe ou reste opaque, car elle passe, par exemple, par des notes de frais de déplacement -accès à des hot spots Wi-fi, débit de cartes bancaires ou achat de cartes prépayées, etc. » A moyen terme, ce sont 2.500 utilisateurs nomades qui en seront dotés. Sécurité: carte à puce et jeton La dimension sécurité des transactions a été particulièrement travaillée par Thales, en coopération avec BT: les terminaux sont a priori des PC portables dotés d’un lecteur de carte à puce (ou quelques rares PDA Palm). A chaque session, un code chiffré ou jeton (‘token’) permet l’authentification en s’interfaçant avec des modules logiciels installés sur le disque dur du système (technologie de Thales: Mistral et Minicita, qui exploitent un chiffrement AES et une authentification forte sur carte à puce). A terme, pourront s’y ajouter des technologies de biométrie (empreinte digitale ou iris de l’oeil). Thales s’intéresse de très près, également, à la nouvelle génération d’Ultra-mobiles PC (‘UMPC’) qui intègrent directement des cartes SIM. Les données financières du contrat, dont le coût moyen par utilisateur nomade, restent confidentielles. Mais visiblement, Thales semble largement s’y retrouver.