BT lance sa transition vers son réseau du 21e siècle

L’opérateur historique britannique va commencer à transférer les comptes de ses utilisateurs sur son nouveau réseau tout IP

Les premiers abonnés à bénéficier de ce changement radical dans l’infrastructure de l’opérateur britannique vont être ceux de la région de Cardiff. Cette transition va se faire progressivement sur une durée de 12 mois.

Dans une première phase, l’opérateur va mettre à jour 10 % de ses lignes avant le début du mois de mars 2007, puis encore 10% avant le mois de mai 2007.

Il devrait par conséquent y avoir des interruptions de services, cependant, BT assure que les travaux vont se faire la nuit, ce qui devrait limiter les pannes sur le réseau dans la journée.

D’ici la fin de l’été, l’opérateur promet que 350.000 lignes de nouvelle génération seront posées dans la région de Cardiff.

Selon un porte-parole de BT : « les utilisateurs de BT vont être agréablement surpris par le changement et ils vont pourvoir expérimenter une nouvelle façon de communiquer sur ce réseau tout IP. »

Une fois que la migration du réseau de Cardiff terminée, BT et les autres opérateurs devraient de réunir pour faire le bilan de l’opération et planifier la transition de l’ensemble de l’écosystème du pays.

Les analystes de BT estiment que le reste des 30 millions de lignes qu’il détient en Grande-Bretagne devrait avoir migré sur son réseau du 21e siècle d’ici la fin de la décade.

Rappelons que l’ex-British Telecom a entamé enn avril 2005 sa grande transformation technologique. Afin de réduire très sensiblement ses coûts et de trouver de nouveaux leviers de croissance, l’opérateur britannique a décidé en 2003 de remettre à plat son réseau et de le moderniser.

Lors de la présentation de ce plan, BT avait expliqué vouloir créer un réseau multi-services unique capable d’acheminer par exemple des données internet à haut débit et des programmes de télévision, mais aussi de permettre à ses clients d’utiliser le même combiné pour leurs communications fixes et mobiles. Ce qui est aujourd’hui déjà le cas avec le combiné convergent ‘Fusion’ lancé en 2005.

L’ex-monopole, qui est l’un des rares opérateurs historiques à ne pas posséder de réseau mobile, mise ainsi sur l’innovation pour enrayer le déclin de son activité fixe, confrontée à une concurrence de plus en plus nombreuse, et pour dégager de nouvelles sources de revenus.

Après deux ans de négociations acharnées entre BT et 300 entreprises, le groupe a publié la liste des heureux équipementiers qui vont travailler sur ce projet évalué à 14,7 milliards d’euros.

Cette liste de fournisseurs privigiés regroupe Fujitsu, Huawei, Alcatel, Cisco, Siemens, Lucent, Ericsson et Ciena. On notera l’absence remarquée de Nokia, Marconi et de Nortel. Plusieurs dizaines de sous-traitants de plus petite taille participeront également au projet, précise BT.