Bull prêt pour la consolidation

Fort de ses résultats enfin bénéficiaires, Bull n’entend pas laisser sa place dans le jeu des consolidations qui s’annonce sur le secteur informatique

Bull vise pour 2004 une marge opérationnelle de 38 millions d’euros, avec un résultat net bénéficiaire, comme en 2003. Cette perspective, cumulée avec le feu vert de l’Europe sur l’aide de l’Etat, donne des ailes au groupe et à son administrateur délégué.

Dans une interview au ‘Figaro Economie’, Gervais Pelissier a en effet indiqué que Bull entend désormais jouer un rôle dans la consolidation du secteur. « Bull avait déjà indiqué en juin qu’il pouvait envisager de petites acquisitions dans les services informatiques en Italie, en Espagne et en France« . Acquérir des sociétés de services, pourquoi pas, mais jusqu’à présent c’est plutôt l’adossement à un groupe plus important qui était évoqué ! « En ce qui concerne le rapprochement avec un groupe industriel, nous avons toujours dit que nous serions prêts à l’étudier« . « Nous sommes dans un secteur allant de l’électronique à l’informatique, qui va entrer dans une phase de consolidation. Notamment en raison de la pénétration de plus en plus grande de l’informatique et du logiciel dans des secteurs comme les transports ou les télécoms, par exemple. Il y a aujourd’hui plus d’informatique dans une automobile que dans un gros ordinateur il y a vingt ans. De même, les équipementiers télécoms font davantage d’informatique que d’analogique aujourd’hui« . « Cela crée des opportunités de rapprochement qui n’existaient pas il y a vingt ans. Ce sont des métiers qui vont se consolider dans les deux à trois ans à venir et il faut que Bull soit dans le mouvement« .