Capgemini frôle les 200 000 employés

Paul Hermelin © Capgemini

Au rythme de croissance actuelle, la SSII devrait employer plus de 200 000 personnes avant la fin de l’année. Hormis un trou d’air en Grande-Bretagne, tous les indicateurs sont au vert pour Capgemini sur les 6 premiers mois de l’année.

Tous les indicateurs sont au beau fixe pour Capgemini, qui vient de publier son rapport semestriel. Sur les 6 premiers mois de l’année, la SSII voit son chiffre d’affaires progresser de 2,5 % par rapport à la période comparable de 2016 (2,7 % en organique). Et Cap indique que son expansion s’est accélérée au second trimestre de l’année, à 2,9 % en organique. Sur les six premiers mois de l’année, la société dirigée par Paul Hermelin (en photo) dégage un chiffre d’affaires de 6,4 milliards d’euros, pour un bénéfice net de 375 millions (contre 366 un an auparavant). Seule la région Royaume-Uni et Irlande plonge, en raison du recul des dépenses du secteur public outre Manche.

En dehors d’une croissance globalement en ligne avec l’évolution du secteur, Capgemini parvient aussi à améliorer sa marge opérationnelle, indicateur clef dans le métier des services informatiques. Celle-ci représente désormais 10,5 % du chiffre d’affaires, contre 10,2 % sur les six premiers mois de 2016. Ce qui place Capgemini parmi les bonnes performances sur son secteur. En la matière, les pays anglo-saxons font figure de bons élèves dans les résultats du groupe français. Les Etats-Unis (30 % du chiffre d’affaires) et la Grande-Bretagne (14 %) affichant respectivement des marges de 13,2 et 15,1 %.

Conseil et applicatif bien orientés

Le constat est moins reluisant en France, où la marge se traîne à 7,1 %. Ce qui représente tout de même 0,5 point de progression en un an. Portée par les services financiers, l’industrie, les biens de consommation et la distribution, l’activité y progresse toutefois de 4,7 % sur un an. 21 % du chiffre d’affaires de Capgemini est réalisé dans l’Hexagone.

Quasiment toutes les activités sont bien orientées. C’est en particulier le cas pour le conseil et les services applicatifs. Seul ce que Capgemini regroupe dans ‘Autres services d’infogérance’ (soit l’infogérance d’infrastructures) souffre, avec une décroissance de 6,6 % et une marge opérationnelle en recul de 1,5 point sur un an. La SSII explique cette contre-performance par la baisse des commandes dans le secteur public britannique.

Effectifs : croissance de 6 %

Au 30 juin 2017, Cap employait 196 400 personnes environ, contre un peu moins de 185 000 un an plus tôt. Soit 6 % de plus en un an. Malgré la tendance des développements agiles – qui supposent une plus grande proximité entre développeurs et métiers -, la société française a encore renforcé son positionnement offshore. A la fin du premier semestre 2017, 57 % des effectifs étaient situés dans des pays à bas coût, contre 55 % il y a un an et 56 % fin 2016. Malgré tout, hors Grande-Bretagne, les effectifs de Capgemini dans les pays les plus industrialisés continuent à progresser. En France, le groupe comptait 24 300 collaborateurs au 30 juin 2017, contre 23 700 un an plus tôt. Le rythme actuel d’évolution des effectifs devrait amener Cap à dépasser les 200 000 collaborateurs avant la fin de l’année.

Comme certains de ses concurrents, Capgemini souligne la transition de ses activités vers le Cloud et le digital, qui pèseraient 37 % du chiffre d’affaires total au second trimestre 2017, contre seulement 32 % sur les trois premiers mois de l’année. Mais la SSII ne précise pas quelles activités elle regroupe dans ce périmètre, rendant cet indicateur peu significatif.

A lire aussi :

Capgemini rachète la filiale indienne d’AXA Tech

Paul Hermelin : « L’IoT pousse Capgemini vers l’ingénierie »