Casio retente l’aventure sur le marché des vidéoprojecteurs

Le groupe japonais cible les acteurs du B2B, en particulier les forces de
ventes mobiles importantes comme « les laboratoires pharmaceutiques et
alimentaires et les toutes les petites structures qui ont un fort besoin de
présenter des schémas »

Face au leader du marché, Epson, BenQ et Optoma, qui a eux trois totalisent 40% de parts de marché, Casio qui a démarré son activité vidéoprojecteur en France il y a un peu moins de deux mois, mise sur l’innovation pour faire son trou…

Arnaud Pézeron, responsable marketing Casio France revient sur les premiers pas du groupe dans ce secteur. « A l’international, les premiers produits étiquetés Casio ont été lancé il y a trois ans, mais pour être honnête, ces équipements n’étaient pas très différenciant. »

« La seule particularité technologique était la présence d’un zoom optique. Ces vidéoprojecteurs n’ont pas rencontré le succès escompté. Il s’agissait déjà de produits B2B. À partir de cet échec, Casio s’est interrogé, et l’abandon de cette activité a même été envisagé, mais finalement nous avons décidé de retenter l’aventure, de revoir notre copie »

Le nippon qui a annoncé le lancement de sa gamme le 22 juin considère que ses produits sont ultra mobiles et qu’il s’agit des vidéoprojecteurs les plus fins dans la catégorie des 2.000 lumens ANSI. Ils ont une hauteur de 42 mm et un poids total de 1,8 kg, la surface au sol ne dépasse pas le format d’une feuille A4.

Les vidéoprojecteurs XJ-S30 et XJ-S35, sont presque similaires, la seule différence se trouve dans la connectivité, le XJ-35 disposant d’un port USB, ce qui permet de se passer d’un ordinateur lors des projections… En terme de prix le XJ-S30 coûte 799 euros HT et le XJ-35 999 euros HT.

La valeur ajoutée de nos deux produits, précise Pézeron « c’est le zoom 2X qui permet d’adapter la projection aux dimensions de la salle utilisée. »

Interrogé sur le danger que représentent les solutions concurrentes et notamment sur l’apparition récente des mini-vidéoprojecteur (lire nos articles) Pézeron déclare :« Non, nous ne sommes pas menacés par cette technologie, car nos produits disposent d’une excellente luminosité contrairement au mini-projecteur qui utilisent une technologie LED ultra mobile. Par contre, nous regardons avec attention cette technologie qui nous semble très intéressante, et promise à un bel avenir, mais nous ne lancerons pas de produit si ce dernier n’est pas optimal. »

Pour information, Pacific Media Associates (PMA), un institut de sondage, estime que le marché de mini vidéoprojecteurs va dépasser les 10 millions d’unités en 2010.

Niveau distribution, Pézeron ajoute que pour l’instant :« l’accueil des produits par les distributeurs est très bon, que plusieurs accords ont été signés et qu’un rapprochement avec un grossiste informatique va être finalisé dans le courant de l’été. »