CDO : les attentes contrariées du responsable des données

Les responsables des données (CDO) font partie des profils que les entreprises peinent à retenir. La guerre des talents n’explique pas tout.

Les CDO font partie des profils que les organisations peinent à recruter et à retenir. La demande forte émanant des entreprises et, pour les candidats, la perspective d’obtenir une rémunération plus confortable lors d’un changement d’employeur n’expliquent pas tout.

C’est en tout cas le point de vue mis en avant dans un rapport alimenté par les retours de 250 responsables des données (chief data officers, CDO) européens et américains. Ils ont été interrogés à ce sujet par Vitreous World pour l’éditeur d’une base de données analytique Exasol.

46% considèrent que les attentes les concernant au sein de l’entreprise sont à la fois trop élevées et mal informées. Ils sont plus nombreux encore (50%) à penser que la valeur de leur fonction n’est pas encore vraiment reconnue dans le monde des affaires.

Plus d’un tiers (36%) déclare même que le top management ne comprend pas le rôle de CDO.

Entreprises axées sur les données

Les difficultés existent aussi pour les nouveaux entrants. Ainsi, 60% des répondants déclarent que les personnes qui veulent évoluer vers la fonction de CDO manquent de soutien.

La rotation, voire l’attrition (réduction d’effectifs suite à des départs non remplacés) dans ce domaine, s’explique aussi par : l’ouverture lente de la profession à de nouveaux profils (plus de 70% de la main d’oeuvre est masculine et composée de profils au cursus technique), un déficit de ressources, des attentes déçues ou encore une inadéquation avec la culture de l’entreprise.

Il reste que les données servent la performance des organisations. Selon une autre étude (Forrester pour Collibra), les entreprises dont les décisions sont axées sur les données sont 58% plus susceptibles de dépasser leurs objectifs de chiffre d’affaires que les sociétés « non data-centric ».

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