Cocorico. Pour l’ouverture du Consumer Electronic Show, qui a démarré aujourd’hui à Las Vegas, la French Tech n’a pas manqué de trompéter la très forte présence des entreprises françaises sur le grand salon de l’électronique grand public. Au total, 120 sociétés hexagonales (contre 90 en 2014), dont 66 start-up, ont franchi l’Atlantique. De grands groupes comme La Poste, L’Oréal, Pernod Ricard ou Valeo seront également représentés. Le tout accompagné par une délégation officielle, où figureront le ministre de l’Economie (Emmanuel Macron) et sa secrétaire d’Etat au Numérique (Axelle Lemaire), ainsi que le président du Medef, Pierre Gattaz. Signalons encore qu’une délégation du Cigref, le club informatique des grandes entreprises françaises, est aussi sur place.
Avec un tel débarquement, la France distance nettement ses partenaires – et rivaux – européens. Alors que Paris est en concurrence avec Londres et Berlin pour attirer les start-up, l’Hexagone envoie à Las Vegas plus de 3 fois plus d’entreprises représentantes que l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Au sein du village des start-up (dénommé Eureka Park), la France n’est devancée que par les Etats-Unis. Un mouvement « complétement spontané, porté par le dynamisme de la France dans les objets connectés », assure une porte-parole de la French Tech, ce label censé fédérer l’écosystème des start-up dans l’Hexagone et porté par une mission logée à Bercy. Selon cette dernière, le déplacement des entreprises sur place n’est donc pas financé par les 15 millions d’euros de budget de la French Tech, cette dernière se contentant d’actions de communication. « Ce n’est pas un gros investissement », assure le porte-parole en parlant de ce CES 2015. Signalons tout de même que Business France, fusion d’Ubifrance et de l’Agence française des investissements internationaux (Afii), emmène dans ses bagages une délégation de 18 start-up.
Objectif clairement affiché par Axelle Lemaire dans les colonnes des Echos : attirer les investisseurs étrangers en France. Et casser l’image que s’est bâti la France à l’étranger au début du quinquennat de François Hollande, avec les affaires des Pigeons et celle du rachat avorté de Dailymotion par Yahoo.
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