Chine: Google et Baidu courbent l’échine…

Devant les protestations de la Chine, les deux géants des moteurs de recherche ont formulé leurs plates excuses pour avoir autorisé du contenu jugé pornographique

Récemment le ministère de la Sécurité publique chinois a décidé de sanctionner 19 fournisseurs d’accès Internet et sites qui ont manqué aux attentes gouvernementales. Les entreprises montrées du doigt ont alors été proprement censurées pour ne pas avoir suffisamment régulé les contenus présents sur le Web.

En tête des sociétés ciblées, le moteur de recherche chinois Baidu et le géant Google. Les propriétaires de Baidu ont alors exprimé leur sentiment en se sentant « très coupables » et regrettant les « effets négatifs » de la problématique. Le moteur de recherche annonce dans la foulée par un communiqué officiel avoir fait le ménage dans ses pages et son cache à la suite de la requête gouvernementale.

Google y est aussi allé de son couplet d’excuses. Le géant a aussi expliqué qu’il a désormais supprimé les liens considérés comme pornographiques de ses index ou plutôt « capables d’avoir un effet négatif sur les utilisateurs du Web« . Sur son blog officiel chinois, Google cède donc face à la pression de Pékin et des censeurs du Net.

Dans une formule des plus poétiques Google s’explique : « Les moteurs de recherche sont comme un océan de contenus et notre stratégie est de conquérir des montagnes de difficultés technologiques. C’est pourquoi nous nous devons de réduire la masse de contenu jugé vulgaire« . Une réponse qui n’appelle aucun commentaire sinon de l’intérêt que porte le géant pour un marché dans lequel il ne peut se permettre de commettre le moindre faux pas.

Il faut dire que la Chine comporte environ 250 millions d’internautes selon des chiffres officiels, ce qui constitue la communauté la plus importante du Web. Un nombre qui ne cesse de croître… tout comme leur répression. Le motif de la pornographie pourrait donc n’être qu ‘un voile pour accentuer le contrôle des autorités sur la sphère Internet et prévenir toute cyber-dissidence.