Christophe Verdenne (Easynet): «Les clients recherchent à la fois la proximité et la culture internationale»

Nouvellement en charge de la zone Europe du Sud d’Easynet, Christophe Verdenne revient sur la stratégie d’innovation du fournisseur de service de réseaux administrés.

« J’ai retrouvé chez Easynet ce que j’avais apprécié précédemment, une société très proche du client. » Après 12 ans passés chez Colt, Christophe Verdenne a pris la direction générale pour l’Europe du Sud d’Easynet Global Services en début d’année. Avec pour mission d’accélérer le développement de l’opérateur de services sur la région Sud (France, Italie, Espagne) à travers une nouvelle approche. « Une zone au potentiel peu exploité », ajoute le dirigeant qui gère 200 personnes et rapporte directement à Denis Planat, le directeur général de l’entreprise, et son président fondateur (en 1994), David Rowe.

Une nouvelle approche qui passe par la construction d’une « vraie structure régionale », précise le dirigeant. « La France, l’Italie, l’Espagne sont trois pays aux cultures réseau différentes qui nécessitent une approche différenciée pour une offre globale. Les clients recherchent à la fois la proximité et la culture internationale. » Autrement dit, se rapprocher du client pour en comprendre les problématiques et la stratégie afin de proposer l’offre la mieux adaptée à ses besoins. Une stratégie inscrite dans la culture de l’entreprise qui paye selon Christophe Verdenne: « Easynet a un taux de désaffectation très faible. »

La téléprésence, activité stratégique

Easynet profite de son expansion et sa réorganisation pour anticiper sur les besoins futurs et les moyens d’y répondre le plus efficacement. « Chaque région est en train de se voir attribuer un centre d’excellence, explique le responsable, on va extraire les meilleures pratiques d’un centre dans son domaine pour l’élargir au reste des régions. » Une accélération des développements notamment permise depuis l’intégration d’Easynet dans le groupe BSkyB en 2006. Ce qui permet aujourd’hui à l’opérateur de cibler ses prospections sur les grands comptes. « Easynet se positionne sur des appels d’offres de plus en plus importants. » Avec quelques beaux succès du côté de Via Michelin, FOX, Brinks, EDF, Sage et, bien sûr, BSkyB.

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C’est d’ailleurs l’opérateur de télévision par satellite qui, pour répondre à des besoins internes, a indirectement poussé Easynet à se lancer sur le marché de la téléprésence. Une activité initiée il y a moins de deux ans et aujourd’hui stratégique dans le développement de l’entreprise et qui vient s’ajouter aux activités historiques d’administration réseaux et d’hébergement (voir notamment l’interview de Rémy Beal, ex-directeur général adjoint, réalisée pour EweekEurope.fr ). « Notre objectif est de faire en sorte que la rencontre virtuelle de personnes soit aussi agréable et réaliste que dans la réalité », souligne Christophe Verdenne. Ce qui passe par un confort dans l’organisation de la conférence, une qualité technique irréprochable, la capacité à pouvoir échanger des documents facilement, une conciergerie disponible en permanence afin d’effacer les problématiques techniques.

160 000 réunions virtuelles

Pour y parvenir, Easynet s’appuie sur les solutions de Polycom à travers des offres installables en 24 semaines en moyenne. Une nouvelle activité qui se « développe bien » aux yeux de notre interlocuteur. « Nous avons aujourd’hui de très belles références signées [notamment EDF avec 6 salles de téléprésence, NDLR] et porteuses d’évolution du chiffre d’affaires à travers l’extension des besoins des clients. » A ce jour, Easynet a opéré pas moins de 160 000 réunions virtuelles. Un chiffre impressionnant bien que « pas encore significatif en termes de résultats mais important en termes de développement », insiste Christophe Verdenne. Notamment en proposant aux clients l’interconnexion des trois activités de l’entreprise: offres réseaux administrés, hébergement et téléprésence. Pour l’heure, c’est BSkyB qui fait figure de référence sur ce tryptique.

Une stratégie qui réussit plutôt bien à Easynet. Au moins du côté des analystes. Le cabinet Gartner vient ainsi de classer l’opérateur parmi les visionnaires de son Magic Quadrant. « De notre passé d’opérateur de niche, on est aujourd’hui apprécié pour notre capacité à fournir de l’innovation », se réjouit le directeur général. Easynet ne va pas moins continuer à se concentrer sur son offre historique d’opérateur réseau. Porté par la tendance qui se dessine autour de l’accélération du commerce électronique, le fournisseur de service entend bien se positionner pour répondre aux besoins grandissant de garantie de la qualité du réseau.