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Cisco Ultra, une plate-forme SDN/NFV taillée pour la 5G

« Un excellent retour du marché. » C’est ainsi que Yves Padrines, vice président Global Service Provider pour la zone Europe, Afrique Moyen-Orient et Russie chez Cisco, qualifie l’édition 2016 du Mobile World Congress (MWC) de Barcelone. « Les opérateurs se relancent avec des vagues d’investissements et font évoluer leur façon de travailler », s’enthousiasme-t-il. Y compris en Europe où, malgré la concurrence qui fait perdre des points aux gros opérateurs mobiles, comme Vodafone en Allemagne et au Royaume-Uni, les acteurs se développent dans le fixe pour proposer des offres quadriple play. Mais aussi sur le segment de l’entreprise, « en hausse contrairement au BtoC ».

Yves Padrines, VP Global Services Provider zone EMEAR chez Cisco

Une tendance qui s’illustre par le phénomène de l’Internet des objets (IoT) et ses 50 milliards d’objets connectés attendus à l’horizon 2020 qui devient « quelque chose de fondamental ». Mais aussi « à la hausse du trafic avec la consommation de vidéo fixe et mobile » à laquelle il faut pouvoir répondre. Et, enfin, « à la demande des opérateurs pour réduire les coûts et accélérer le ‘time to market’ ».

Cisco Ultra, plate-forme ouverte

Autant d’enjeux sur lesquels Cisco entend bien aider les opérateurs avec son catalogue de solutions, notamment avec des outils de virtualisation et d’orchestration. Dans ce cadre, l’équipementier réseau a profité du MWC pour présenter Cisco Ultra, « une nouvelle plate-forme de services pour simplifier et automatiser les services mobiles à partir de SDN », explique Yves Padrines. Encore une fois, il s’agit de s’appuyer sur la technologie SDN (Software Defined Networks), pour séparer les fonctionnalités de structure de contrôle (control plane) et celles d’utilisateurs (data plane). Ces dernières peuvent ainsi être déportées du cœur de réseau vers ses points d’accès et accélérer ainsi la disponibilité des données sur Internet. « Cela diminue les coûts de liaison jusqu’à 35% », assure le responsable. Qui reconnaît cependant qu’il faut déporter une partie des éléments de l’infrastructure Cloud vers les stations de base radio.

S’appuyant sur les technologies de virtualisation, Cisco Ultra autorise le déploiement de fonctions et applications réseau virtualisées en quelques minutes au lieu de plusieurs semaines ou mois dans le cas d’une configuration matérielle. « La plate-forme peut embarquer n’importe quelle application de tiers en plus de la centaine fournies par Cisco », ajoute Yves Padrines. De quoi accélérer l’introduction de nouveaux services, qu’ils soient dédiés aux réseaux mobiles des entreprises comme aux applications innovantes dans l’IoT à commencer par la voiture connectée notamment. Ce qui fait dire à Cisco que son offre Ultra est aujourd’hui taillée pour la 5G.

2 Tbit/s de trafic et 20 millions de connexions

Côté déploiement, la solution s’accommode aussi bien de Cloud public, privé ou hybride que de pures offres SaaS opérées par Cisco dont Infinite Video (distribution de contenus vidéo) et Spark (solution de communication et collaboration). En matière de performances, Ultra a été testé à plus de 2 Tbit/s de capacité de traitement du trafic et jusqu’à 20 millions de connexions simultanées. Autant de performances et de simplification des opérations qui permettrait de réduire le TCO de 30 à 35%, toujours selon Cisco.

La plate-forme est déjà déployée chez Deutsche Telekom qui a créé la solution de Cloud mobile multi-pays dans une approche multi-pays. Orange s’est appuyé dessus à Barcelone pour faire ses démonstrations SDN/NFV avec Nokia. Le coréen SK Telecom l’utilise aussi.

Yves Padrines insiste sur l’ouverture de Cisco Ultra. « C’est une architecture complètement ouverte où l’opérateur conserve le choix des composants pour construire son réseau de bout en bout, même si, évidemment, on préfère qu’il s’équipe chez nous. » Et de souligner que « Cisco a fait sa propre révolution numérique » en rappelant ses développements dans le Cloud, le logiciel, la virtualisation, la sécurité, via des acquisitions le plus souvent. « Cisco est le numéro 1 mondial de la cyber sécurité », revendique le responsable. Qui ajoute que malgré la diversification des activités, « la vente de matériel reste le cœur de business ». Une revendication qui revient comme un mantra chez la plupart des équipementiers confrontés à la banalisation des équipements dans les datacenter avec les technologies de virtualisation.

Un routeur 5G avec Intel et Ericsson

Si le chemin vers des solutions ouvertes, standardisées et interopérables est aujourd’hui incontournable pour répondre à l’évolution du marché, l’ouverture de Cisco se traduit aussi à travers ses partenariats. A Barcelone, l’entreprise de San Francisco a notamment annoncé sa collaboration avec Intel et Ericsson pour co-développer, soutenus par Verizon, un routeur 5G dédié aussi bien au marché des entreprises que résidentiel. Autrement dit, une passerelle gigabit que l’équipementier espère être le premier à proposer. Yves Padrines en profite pour rappeler la poursuite du partenariat signé avec Ericsson en novembre visant à associer les technologies mobiles et IP dans une logique de mise en commun de leurs services managés composés de plus de 70 000 experts (60 000 chez Ericsson, 11 000 chez Cisco). Et dégager, à termes, 1 milliards de dollars de revenus. « Nous annoncerons d’autres projet communs », assure le responsable de Cisco. Enfin, un partenariat technologique est également à l’ordre du jour avec Microsoft pour « s’assurer que les applications tournent au mieux sur les Cloud et datacenter Cisco ».


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