CITE DES SITES: Histoires de Noël… et Internoël

Il y a quelques mois encore, un site promettait monts et merveille à ceux, petits et grands, qui avaient cru en lui… Leurs créateurs sont sous les verrous. Mais, au fait, c’est quoi Noël?

Les escrocs au Père Noël ont été dûment condamnés. De nombreuses victimes se sont retrouvées gros jean comme devant. Il est vrai qu’une pièce puis un film fort sympathique se sont intitulés «

Le Père Noël est une ordure ». Vous ne voyez pas le rapport? Moi non plus… Alors Noël? Le souvenir de la naissance du Christ qui, manifestement, n’est pas né à Noël? En fait il s¹agit du maintien d’une fête païenne remontant à la nuit des temps et qui célèbre la lumière, la renaissance de la lumière au moment le plus sombre de l¹année, au solstice d’hiver. Allons sur le site très officiel Sweden Abroad pour lire : Sainte Lucie «Tôt le matin un des jours les plus courts et les plus sombres de l’année, la voilà qui arrive, Sainte Lucie, la demoiselle de lumière. «En robe blanche, ceinturée d’une large écharpe rouge, une couronne de bougies à la flamme vacillante sur la tête, elle vient, portant un plateau avec du café et les brioches au safran. Comment Sainte Lucie est-elle venue de Syracuse jusqu’en Suède -nul le sait. Il est probable qu’à une certaine époque, le symbole de la lumière que représentait Sainte Lucie s’est confondu avec une légende du Värmland, une des provinces de l’Ouest de la Suède. Celle-ci raconte qu’au cours d’une période d’extrême disette, une jeune femme venue d’on ne sait où parcourait tout le lac sur un grand bateau chargé de vivres qu’elle distribuait à tous les habitants qui mouraient de faim. «Aujourd’hui, elle apparaît partout dans les familles, au bureau, à l’école, dans les hôpitaux, au parlement, dans les cortèges qui sillonnent toutes les villes de Suède. «On fête Sainte Lucie le 13 décembre, et le choix de cette date s’explique aisément. C’est celle de l’ancien solstice d’hiver. En ce plus sombre des matins, chacun des membres de la famille a son rôle à jouer. Les parents restent au lit, en faisant semblant de dormir à poings fermés. Les enfants s’habillent de longues robes blanches, préparent la couronne de bougies pour Sainte Lucie, des petites couronnes de guirlandes argentées pour ses soeurs et de grands chapeaux pointus pour ses frères. «Soudain la lueur des bougies illumine la chambre des parents, des silhouettes en robe blanche s’avancent en chantant vers le lit. Une fois l’hymne traditionnel chanté, Sainte Lucie tend à ses parents une tasse de café. Tout le monde s’assied sur le lit pour manger les « Lussebullar » – ces petites brioches au safran décorées d’un raisin sec à chacun de leurs quatre coins arrondis – auxquels succèdent des gâteaux au gingembre en forme d’étoile ou de coeur. » Et au Canada… et en France « Noël s’avère l’une des principales fêtes religieuses qui soient célébrées au Canada » précise le site culturel du gouvernement canadien «Dès les débuts de la Nouvelle-France et ce jusque vers la fin du XIXe siècle, c’est à l’église qu’Amérindiens, francophones et, dans une large proportion, anglophones se réunissaient pour fêter le jour de la Nativité. «Les trois messes, la procession de l’Enfant Jésus et la visite à la crèche composaient l’essentiel des traditions entourant cette grande célébration. En France, Noël apparaît au cours du IVe siècle. Malgré son succès populaire, cette fête, pour les autorités religieuses, revêt moins d’importance dans le calendrier liturgique que la célébration de Pâques. Toutefois, les festivités autour de Noël se développent comme en témoignent les nombreux cantiques, et les crèches d’église ou familiales. La crèche vivante de Saint François La crèche telle que nous la connaissons ne remonte pas aux premiers siècles. Selon une tradition, elle aurait été « inventée » par saint François d¹Assise, comme nous le confirme le site Franciscain. «C’est en effet François d’Assise qui créa la première crèche que tu retrouves souvent sous l’arbre de Noël. Voici donc cette belle histoire… « Nous sommes en 1223 et François se trouvait à Greccio, une ville de l’Italie. Il dit à l’un de ses amis, qui avait mis à la disposition des frères une grotte dans la montagne: « Je veux célébrer Noël avec toi, cette année, dans la grotte. Tu y installeras une mangeoire pleine de foin. Fais venir un boeuf et un âne. Il faut que cela ressemble à la crèche où est né Jésus« . «Et tous les habitants de la ville vinrent entourer les frères et assister à la Messe de Minuit. Ils étaient si nombreux, avec leurs cierges et leurs lanternes, que le bois était éclairé comme en plein jour. La Messe fut dite au-dessus de la mangeoire qui servait d’autel. La légende raconte que tout à coup, l’ami de saint François vit un petit enfant étendu dans la mangeoire. Il avait l’air endormi…Et François s’approcha, prit l’enfant tendrement dans ses bras. Puis le petit bébé s’éveilla, sourit à François, caressa ses joues et saisit sa barbe dans ses petites mains ! Et cet ami comprit que Jésus avait semblé endormi dans le coeur des humains et que c’est François qui l’avait réveillé par sa parole et par ses exemples… «François, qui assistait le prêtre à l’autel en qualité de diacre, parla si bien à la foule de la naissance de Jésus et de ce que veut dire Noël que tous furent remplis d’une grande joie. «L’année suivante, les habitants de Greccio avaient raconté avec tant d’admiration les merveilles de cette belle nuit de Noël que, un peu partout, on se mit à reconstituer, dans des grottes ou des étables, la scène touchante de la naissance de Jésus. «Et c’est pourquoi maintenant, nous avons partout des crèches à Noël; on dit même que le mot vient du nom de la ville de Greccio.» Sans oublier nos santons de provence En France et plus particulièrement en Provence, les santons sont inséparables de la crèche. Les santons remontent au Moyen-Age. C’est en Italie que les premières crèches ont été créées pour représenter la nativité avec des figurines de bois. C’était en 1223. Ainsi les « santonis » (petits santons) atterrissent à Marseille où on les baptisa « santouns ». Il s’y développa la pratique de la crèche familiale où l’on mit des personnages du peuple, artisans, bergers et paysans. C¹est un Marseillais, Louis Lagnel, qui, autour de 1800 va créer le premier santon d’argile (jusqu’alors, les personnages avaient été en bois, en carton pâte, en cire, en verre ou encore en faïence). Il s’agit là du premier santon populaire qui donna naissance à l’artisanat du santon. Aujourd’hui encore, les santons naissent de la glaise de Provence. C’est à partir d’une poignée d’argile rouge que le santonnier modèle puis sculpte le corps, les vêtements et les accessoires qui personnalisent chaque santon. C’est à partir de l’un d’entre eux que sera réalisé le moule qui servira à reproduire ce type de santons, qui sera séché puis cuit au four et enfin peint à la gouache. Outre ces santons d’argile, il existe également des santons « habillés » généralement plus grands (comme à Valréas -enclave des Papes- où ils mesurent un mètre de haut!). Paul Claudel, Sainte thérèse de Lisieux, Charles de Foucault… Il s’en est passé des choses capitales le jour de Noël, parfois dans le secret des coeurs ( en 1886, ce même jour de Noël, Paul Claudel se convertissait à Notre-Dame, Thérèse de Lisieux connaissait la grâce et Charles de Foucault célébrait sa première messe), parfois dans le destin du monde. Ainsi, nous le rappelle le site Herodote : «Le 25 décembre 498, Clovis est baptisé à Reims avec 3000 guerriers francs dans la religion catholique. L’identité de religion avec les Gallo-Romains facilitera la fusion des deux peuples, à l’origine de la France… » La France serait donc née à Noël, comme Newton, en 1642 (mais c¹était sous le calendrier Julien) et comme le parti Communiste français, « Le 25 décembre 1920, pendant le congrès des socialistes français qui se tient à Tours.» » Mais, qu’on le veuille ou non, l’événement survenu un jour de Noël le plus important a eu lieu en l’an 800. C’est le couronnement de Charlemagne par le pape Léon III. Arrêtons-nous un instant pour contempler l’empire de Charlemagne. Grâce à la carte qui suit, nous avons sa configuration, allant du nord de l’Espagne (au sud, l’Émir de Cordoue veillait) jusqu’à la Moravie, jusqu’à Rome, jusqu’à la Vistule. Cela ne vous rappelle rien ? C¹est pratiquement l’Europe des 15, voire des 25, sous le magister d’un empereur que les Français prennent pour français et les Allemands pour allemand. Alors, une suggestion : pourquoi l’Europe d’aujourd’hui ne prendrait-elle pas l’initiative de faire de Noël la fête de l’Europe ?