CITE DES SITES : il y a le feu au Lac… de Genève

Petit détour par la Suisse : «LE» raclette est protégé! Les journaux sont volés: scandale! Histoires de Lac et Histoire tout court?

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Il y a le feu au lac !» C’est le S.O.S. helvétique. Le site de la Tribune de Genève nous rappelle qu’en juin 2003, au moment du G8 à Évian, une manifestation avait été organisée : «Le nom de la manifestation avait quelque chose d’inflammable. Le Feu au lac, cela sonne très suisse, mais aussi menaçant. Cependant, la fête a fait long feu. Au regard des événements de samedi soir à Genève, elle évoque davantage une paisible garden-party qu’un rassemblement contestataire. Soit, le but des instigateurs du Feu au Lac, parmi lesquels le conseiller national popiste Josef Zisyadis, était de proposer une alternative pacifiste aux défilés, trop souvent associés à des actes de vandalisme. Samedi soir, aux Bains des Pâquis, l’ambiance était tellement « bon enfant », qu’on semblait être à des années-lumière du G8. On se serait tout bonnement cru à un joyeux mais quelconque barbecue sur les quais. Encore que là, il fallait une brochette particulièrement longue pour faire griller son cervelas.» On voit donc que le feu au lac s’éteint plutôt facilement au bord du Léman. Il en sera de même de la déconvenue due à la défaite en Coupe Davis, déroute un peu programmée dans la mesure où figurait au côté du n°1 mondial un jeune joueur issu des profondeurs du classement ATP. Toujours est-il, que la veille des tournois, LeMatin.ch interviewait Arnault Boetch, ex-joueur français résident helvétique : « Êtes-vous prêt à mettre le feu au lac? Je trouve le public génial ici. Que ce soit la France ou la Suisse ici, il y aura le feu au lac ce dimanche…» Maintenant, c’est un peu plus sérieux, en «une» de SwissInfo.org, cette information capitale : «Le «Raclette» doit être une exclusivité valaisanne Seul le fromage fondu produit en Valais mérite l’appellation de «raclette». La Confédération a rejeté 50 oppositions à l’octroi de l’appellation d’origine contrôlée (AOC). Les autres producteurs, qui ne pourront plus utiliser le terme, ont trente jours pour faire recours. Le fromage « raclette du Valais » a obtenu l’AOC Le Valais doit clairement différencier son fromage artisanal AOC pour la raclette valaisanne mécontente les autres producteurs«C’est une victoire importante pour notre canton qui se bat depuis des années pour obtenir l’appellation d’origine contrôlée», a déclaré à la Radio romande Gérald Dayer, chef du service valaisan de l’agriculture. «Pour le Valais, il est absolument vital de différencier clairement à l’avenir son fromage artisanal produit dans de petites structures de celui produit de manière industrielle sous le nom de Raclette suisse», a-t-il relevé. Une grave discrimination «Comme 87% du fromage à raclette suisse sont produits hors du Valais, cette décision représente une grave discrimination à l’encontre des autres fabricants suisses, puisque leurs concurrents européens pourraient quant à eux continuer à utiliser impunément l’appellation Raclette», proteste le groupe Emmi, numéro un de l’industrie fromagère suisse. De leur côté, l’association Raclette Suisse et ses membres vont donc recourir contre la décision de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG). On ne connaît pas encore la réaction des opposants étrangers qui faisaient valoir leurs droits pour la première fois lors d’un enregistrement d’AOC en Suisse. Menace étrangère Pour le groupe lucernois, qui produit chaque année 5.000 tonnes de Raclette suisse pour un chiffre d’affaires de 50 millions de francs, cette décision est «incompréhensible» et compromet l’avenir de ses sites de production d’Emmen (LU) et de Landquart (GR). Du fait des accords bilatéraux conclus avec l’Union européenne (UE), les frontières suisses seront en effet entièrement ouvertes dans quatre ans. Emmi craint que le marché suisse ne soit alors inondé de Raclette venant de l’étranger. Sur les 16.000 tonnes vendues chaque année sous cette étiquette, environ 2.000 sont importées. «Il conviendra aussi de faire protéger notre AOC au-delà des frontières suisses», a expliqué Alphonse Jacquier, directeur de la Fédération laitière valaisanne. Une tradition de quatre siècles Les producteurs du Vieux Pays sont ainsi conscients que la partie n’est pas encore gagnée, aussi bien en Suisse qu’à l’étranger. Cependant, les opposants à l’AOC auront la tâche difficile car l’usage de faire fondre du fromage devant un feu est solidement documenté en Valais dès 1574. Le terme «râclette» apparaît dans la deuxième moitié du 19e siècle pour désigner le plat. Au début du 20e siècle le terme «raclette» désigne aussi bien le plat que le fromage fabriqué en Valais. Concessions limitées Lors de l’attribution de l’AOC, l’aspect financier n’est pas déterminant, a rappelé Alphonse Jacquier. «Notre produit n’a rien à voir avec le Raclette suisse et on ne va pas commercialiser du Raclette suisse», a-t-il souligné. Le «Raclette du Valais» est en effet fabriqué à partir de lait cru, ce qui n’est pas le cas de ses concurrents. «Notre but n’est pas d’interdire aux autres cantons de produire un tel fromage», a ajouté Gérald Dayer. Les Valaisans sont prêts à certaines concessions, mais leurs concurrents devront choisir un nom différent, du genre «raclonette». Précisons que LE raclette est un hélvétisme et qu’outre-Sarine et dans le reste du monde on dit LA raclette? Qu’on me pardonne d’avoir fait une longue citation mais tout y est si bien pesé. Elle est donc extraite du site de Radio Suisse International. Il se décline en français, anglais, allemand, italien, espagnol, portugais, arabe, chinois et japonais. Encore le feu au lac Imaginez que « Dix mille Romands ont été surpris en train de voler leur journal dans les caissettes. » Nous n’avons pas droit à un texte mais à une vidéo très éloquente. Chacun des contrevenants a payé de bonne grâce une amende de cent francs suisses, somme respectable, et a juré de ne pas recommencer. Dire que la Suisse était le dernier pays au monde où l’on pouvait laisser sans risque son vélo sur le trottoir. Où va-t-on ? La Suisse s’est penchée sur son passé plus particulièrement sur la période 1939-1945 où elle était particulièrement exposée, vulnérable, sachant s’ouvrir, s’entrouvrir ou, parfois, se fermer. On ne cessera jamais de traiter de la Suisse pendant la seconde guerre mondiale. Dans un dossier de la rubrique Swisslinks (liens suisses) est développée L’Histoire c’est moi, 555 versions de l’histoire suisse 1939-1945 : «De 1999 à 2001, Archimob a mené 555 interviews filmées avec des témoins de la Seconde Guerre mondiale en Suisse, réalisant ainsi le plus important projet d’histoire orale en Suisse. Les interviews ont eu lieu à une époque marquée par les controverses sur le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Plus particulièrement, il était question des fonds en déshérence, appartenant à des victimes de l’Holocauste, déposés dans les banques suisses. Les personnes ayant vécu cette époque se sentaient offensées et critiquaient le manque d’intérêt qui leur était porté. Le projet Archimob est venu combler cette lacune. Les souvenirs recueillis auprès des témoins offrent un aperçu vivant, méconnu, voire totalement inédit des années de guerre et d’avant-guerre. Racontés par des hommes et des femmes de provenances sociales et de sensibilités politiques très diverses, ces récits viennent compléter les études historiques sur cette période.» Louis FOURNIER Images extraites du site -Icône de Genève, le jet d’eau projette 500 litres à la seconde à 140 mètres de hauteur -Des touristes admirent les chutes du Rhin, les plus importantes d’Europe, dans le canton de Schaffhouse.. -Vignes en coteaux sur les rives du Léman, entre Vevey et Lausanne, dans le canton de Vaud -« Cachez ce sein » De la dérive grivoise de la publicité… Suisse

Dans un site adjacent lié systématiquement à des vidéos de haute qualité, un sujet bien traité, celui de la dérive grivoise de la publicité :

« Des affiches publicitaires jugées sexistes ou choquantes ont récemment défrayé la chronique dans la cité de Calvin. Face à cette vague de fesses, des boucliers se sont dressés. Une pétition a même été signée. L’Alliance de Gauche réclame la mise en place d’un organe de contrôle. De son côté, le Département de Justice, Police et Sécurité (DJPS) saisit la balle au bond.« Bernard Develet: « Une commission sur la pub? C’est tirer sur une mouche avec un canon » Arrêtons d’être hypocrite! On prend la pub pour la bête noire de la société alors qu’elle n’en est que le miroir. » « Philip Rollman, directeur de l’agence Pulp, affirme que ce n’est pas en muselant les créatifs qu’on va résoudre le problème. Plutôt que de créer une commission, il estime que la censure devrait d’abord être exercée au sein des entreprises qui commandent les publicités. Mais, pour lui, la vraie censure réside dans le boycotte pur et simple du produit par le public. « Eva Saro: « Face à cette surdose de fesses et de violence, c’est le moment de réfléchir! » Pour l’instant, le groupe de travail que préside Frédéric Scheidegger est interne à l’administration et regroupe quatre départements. C’est au début de l’été que le Conseil d’État genevois décidera la création ou non d’une telle commission. »