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CITE DES SITES : le Liban est en ligne

Le Liban sera peut-être bientôt une terre libre, ses « hôtes » se repliant déjà sur la Békaa, la « Béka-a » a dit l’autre jour une charmante présentatrice de LCI? Ce pays, guère plus grand que la Corse, reviendra-t-il à ce qu’il était avant l’interminable guerre ? On peut le croire et l’espérer. À cette époque ? et demain peut-être – le Liban est à la fois oriental et occidental, parfaitement ouvert sur l’Europe ? et l’Amérique. Il y a des Libanais partout sur la terre et on aurait même découvert au Brésil des inscriptions phéniciennes qui prouveraient que les Libanais sont arrivés avant Christophe Colomb. Toutes les religions coexistent. Chrétiens de différentes obédiences, musulmans de tous rites, druses, juifs, que sais-je encore ! et toutes leurs fêtes sont chômées pour tout le monde. La religion chrétienne principale, le maronisme, où le clergé de base est marié, est rattachée à Rome, ce qui a facilité ouverture et échanges. Le 16 mai 2004, un Libanais, Nehmetallah Hardini, a été canonisé au Vatican par le pape Jean-Paul II. 7000 Libanais étaient de la fête au Vatican. Quand les Français ont participé aux Croisades ?la Terre sainte est proche et le Christ est allé au Liban ? ils ont été accueillis dans l’allégresse et c’est de là que datent les cheveux blonds et les yeux bleus de beaucoup de Libanais. Le patronyme répandu Frangié signifierait « descendant de Français. » Le Liban a été très longtemps occupé par les Turcs et, quand il passa, après 1918, sous le mandat français, ce n’était pas un hasard de l’Histoire mais parce que la langue française était déjà répandue autour de Beyrouth. Et il y a, à Beyrouth, de nombreuses rues dédiées à la France outre la corniche général de Gaulle : l’avenue des Français, l’avenue général Weygand, la rue Clemenceau, etc. On m’affirme que notre langue s’est laissée prendre de vitesse par l’anglais. Toujours est-il que le grand quotidien libanais s’appelle L’Orient-Le Jour et tirerait en français autant que tous les quotidiens en langue arabe réunis. Son site Lorientlejour.com est largement ouvert aux nouvelles du monde entier. C’est ainsi que j’ai lu cet article sur les échanges Cuba-Venezuela : « En vertu d’un accord de coopération entre Cuba et le Venezuela, des milliers de médecins viennent aider la population des quartiers pauvres de Caracas. « Quand les Vénézuéliens des quartiers pauvres de Caracas sont malades, ils vont « chez le médecin cubain », qui habite dans leur rue et les soigne gratuitement, sous l’?il tutélaire de Che Guevara, Fidel Castro et Hugo Chavez. « Dans la plus vaste des urbanisations populaires qui enserrent Caracas, le « 23 de Enero » (« 23 janvier », date de la chute en 1958 du dictateur vénézuélien Marcos Perez Jimenez), la même maisonnette ronde de brique rouge, à un étage, surgit à intervalles réguliers. Ce sont les postes avancés de la « brigade cubaine », nom que se donnent eux-mêmes les 25 000 professionnels de santé cubains qui vivent et travaillent au Venezuela. « En vertu d’un accord de coopération conclu en 2000, les deux régimes amis troquent leurs richesses : La Havane fournit ses médecins et Caracas, où le plein d’essence coûte 2 dollars, son pétrole, à raison de 53 000 barils par jour. « Pour notre santé retrouvée, merci commandant Fidel, merci peuple frère de Cuba, merci président Chavez »: l’affiche dans la minuscule salle d’attente en côtoie d’autres prônant l’usage du préservatif ou dénonçant la violence domestique. « Les patients, assis en cercle, débattent de l’actualité internationale : Condoleezza Rice, que ces Vénézuéliens, comme leur président, appellent par dérision « Condolencia » (condoléances) et la Corée du Nord. On commente à grands éclats de rire que les Nord-Coréens « ont dit à Bush : ?Eh oui, on les a, les bombes atomiques, et alors ? Vous aussi, non ?? ».(?) « La même austérité est de mise pour les médecins, qui refusent d’être nommément identifiés sans le feu vert de leur « coordonnateur » mais laissent volontiers visiter leur petit logement spartiate, au-dessus du cabinet, un véritable four sous un toit sans isolation qu’ils partagent parfois à plusieurs. « Ne faites pas attention aux gouttières ! » lance une femme médecin de 38 ans, souriante sous le portrait le plus romanesque de Che Guevara. Elle a une petite fille de huit ans restée à Cuba, qu’elle voit une fois par an, et pas le moindre doute sur sa « mission »: « Les Cubains sont des internationalistes; pour nous, partir aider à l’étranger, c’est normal; à une époque j’avais six membres de ma famille en Angola. » Et le régime du très catholique président Chavez, qui ponctue ses discours de références à Jésus, s’accommode fort pragmatiquement des motivations d’un médecin qui explique : « À Cuba, nous recevons au berceau une formation à la solidarité, pas au nom de Dieu mais de la doctrine révolutionnaire. » Les Libanais sont très travailleurs ; ils ont deux ou trois métiers. J’avais un ami, Khalil, qui gérait une banque et un magasin d’articles de piété ; je connaissais une jeune femme avocate et journaliste à plein temps. Beaucoup de ceux qui travaillent à Beyrouth passent l’après-midi et la nuit à la montagne où on les appelle des estivateurs. Cet apparent côté « douceur de vivre » a son revers. Le Liban se doit de lutter contre la corruption. On lit donc : « Le rapport publié il y a quelques semaines par l’association non gouvernementale, Transparency International, relève un regain sensible de la corruption, et ce aux quatre coins du monde. (?)Ainsi, la déliquescence se globalise et s’impose comme le nouveau mal du siècle. Un mal d’autant plus ressenti dans les pays du tiers-monde, que le blocage des institutions et l’absence des pratiques démocratiques laissent le champ libre à la cupidité humaine. « Caractéristique particulière de notre pays et de l’ensemble des pays dits « émergents », selon un euphémisme moderne : corrupteurs et corrompus bénéficient d’une impunité à toute épreuve. « Le Liban, malheureusement, ne figure pas en bonne position au tableau noir des scandales. Classé 97e sur une liste de 146 pays, le pays du Cèdre a reculé de 19 places selon une étude effectuée par Transparency International. « Caractéristique particulière de notre pays et de l’ensemble des pays dits « émergents », selon un euphémisme moderne : corrupteurs et corrompus bénéficient d’une impunité à toute épreuve. (?)Cela ne justifie en rien l’apathie dans laquelle se complaît le citoyen. Celui-ci en oublie même que la solution reste, en définitive, entre ses mains, tant il est vrai, même dans les régimes les plus autoritaires ? l’Ukraine en est l’exemple le plus récent ?, qu’il est, en définitive la seule source du pouvoir, en l’occurrence, celui du « changement ». Au Liban, la recrudescence de la corruption a coïncidé avec l’avènement des grands projets de reconstruction et avec le flux des capitaux qui ont très tôt suscité la convoitise des hommes gravitant dans l’orbite du pouvoir.(?) Une chose est sûre : tant que le système féodal, clientéliste basé sur le népotisme perdurera, rien ne se fera, les bénéficiaires de cette équation étant ceux-là mêmes qui la perpétuent, selon l’adage : « Qui donne ordonne. » Et tant que la justice n’aura pas coupé le cordon ombilical avec ceux qui traient l’État ? une vache laitière exsangue ?, on ne pourra que difficilement s’attaquer aux germes de la corruption. (?) De l’avis d’un ancien ministre, « seule la restitution à la classe moyenne et aux intellectuels de leur rôle d’avant-garde permettra d’en finir avec cette décadence », une chance que cette espèce en voie de disparition doit saisir derrière l’isoloir, lors de prochains scrutins » Sur le même sujet on lit dans une publication du même groupe, lecommercedulevant.com : « Management. La gestion des pots-de-vin? Ou de la manière de remercier un tiers pour un service sollicité et illégal. Ce qui suit n’est pas un appel à la corruption ; bien au contraire, il s’agit de déjouer ses pièges lorsque vous êtes confronté à une telle pratique. » Fady Noun élève le débat en consacrant un article à une des personnalités autant étonnante qu’éminente du Liban d’aujourd’hui : « Mansour Labaky , la paix par le pardon », d’Évelyne Massoud ou une vie remplie à ras bord. « Août 2004- Il y a, dans la vie de tout homme, des coïncidences troublantes. Pour certains, les coïncidences sont mystérieuses et les mènent vers des passes obscures, des lieux envoûtés, des contes dont on ne sait s’ils sont de fées. Pour d’autres, ces coïncidences sont lumineuses. Le père Mansour Labaky (64 ans) est de ceux-là. Sa vie semble une suite ininterrompue de rendez-vous, dramatiques, douloureux ou heureux, avec la providence. L’épisode le plus marquant de cette vie remplie à ras bord, le père Labaky l’a vécu à Damour, le 20 janvier 1976, deux jours après la chute de la Quarantaine, un camp de réfugiés palestiniens à l’entrée nord de Beyrouth. Ils furent cinq cents à trouver refuge à l’intérieur de l’église Saint-Élie, dans l’idée qu’ils pouvaient mourir d’une heure à l’autre, sous les bombardements des forces palestiniennes ou massacrés à l’arme blanche. «Nous avons su comment vivre en chrétiens, sachons comment mourir de même», exhorte le père Labaky (nommé cinq ans plus tôt curé de Damour), durant ces heures dramatiques. «S’il nous veut au Ciel, il nous donnera la force de mourir et pardonner, comme saint Étienne», ponctue le prêtre, qui a la confiance de tous, avant de conduire ses paroissiens dans un suprême Notre Père. Quelques angoissants moments plus tard, des coups violents et rapides sont frappés à la porte. Est-ce l’attaque finale des combattants palestiniens? La panique s’empare des fidèles. Le prêtre joue son va-tout. Il décide d’ouvrir la porte et de se proposer en otage. S’il est tué, peut-être sa mort assouvira-t-elle la folie meurtrière des hordes sauvages qui encerclent l’église. Sous le regard épouvanté des fidèles, il ouvre la porte. Ce sont deux habitants du village qui leur proposent de couvrir leur fuite. Après leur départ, l’église sera dynamitée. Cet épisode est le plus fort de l’ouvrage qu’Évelyne Massoud (?) consacre à «l’itinéraire» du père Labaky. Son titre, La paix par le pardon, donne son sens à l’ouvrage, qui n’est pas une biographie à proprement dit. De sa jeunesse insouciante à Baabdate à sa situation présente de président de la Ligue sacerdotale, en passant par le Foyer de Douvres-la-Délivrande, près de Caen (France), qui accueillera, sur une dizaine d’années, quelque 200 enfants venus du Liban, et le mouvement «Lo Tedhal» (Ne crains pas), Évelyne Massoud retrace dans les détails l’itinéraire du père Labaky. Cet itinéraire passe notamment par la belle histoire de sa mère, engrangeant, sacrifice après sacrifice, mois après mois, des grains de blé qui servirent à la première hostie consacrée de son fils. «Ta vie sera marquée par la jalousie et la calomnie», l’avertira-t-elle avant sa mort. De fait, la vie de ce prêtre écrivain, poète, musicien, conférencier, bâtisseur et éducateur est un peu trop médiatisée aux yeux de certains. Il faut dire que le monde du mécénat est un monde de riches, de princesses et de célébrités qui peut facilement prêter le flanc à la critique et susciter des jalousies. L’ouvrage est préfacé par Jean Lacouture. Dans un avant-propos, le père Labaky affirme «qu’il est inutile de chercher un autre but dans la vie que celui de tapisser d’espérance les chemins qui mènent le monde à Dieu». Des chemins qui ne sont pas faits que de roses. » Dans le cadre de la page consacrée aux émigrés, la rédaction de L’Orient-Le Jour invite ses lecteurs d’outre-mer à lui écrire, pour lui faire part de leurs points de vue et de leurs activités. De la sorte, grâce à Internet, se tissent des liens innombrables entre les Libanais du monde entier.

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