CITE DES SITES : Les Icônes de la France Eternelle

Enfin un site apparemment bien français, ouf ! Qui nous présente, en texte et en images ? il ne manque que le son, et encore puisqu’on peut entendre la Marseillaise. Si je voulais faire un calembour lourd, je dirais les icônes rient

Quel est le programme sur

HKU ? Brigitte Bardot, Coq, Marianne, Alsacienne, Café et croissant, Concierge, Michelin, Apéritif , Champagne, 2 CV, Perrier, Astérix et Obélix, Charles de Gaulle, Frites, TGV, Baguette et béret, Coco Chanel, Jeanne Jeanne d’Arc, Tintin, Abbé Pierre, Fromages, Marseillaise, Tour Eiffel, Académie, Gainsbourg, Napoléon, Tour de France, ANPE, Légion d’Honneur, Pétanque, Sécurité Sociale, Carotte, Le Monde, Prix Goncourt, Vache qui rit, Festival de Cannes, Mai 68 ,Tiercé et Loto,Vins. S’il y avait quelques ratons laveurs, ce serait un bel inventaire à la Prévert. On se pose quelques questions. En quoi la carotte serait-elle une icône ? Eh bien, on allait l’oublier, c’est parce qu’elle est, très stylisée, l’enseigne des bureaux de tabac: « Ce losange rouge est l’une des enseignes les plus familières des villes de France. La ‘carotte’ annonce un ‘bureau’ de tabac, qui est en fait souvent un café et parfois, un marchand de journaux. L’origine de ce symbole s’explique par le fait qu’un morceau de carotte placé dans un paquet de tabac aide à conserver sa fraîcheur. Le jour comme la nuit, cette enseigne est associée à un sentiment de délivrance et de soulagement pour les fumeurs en manque, qui pourront enfin acheter leur prochain paquet. La vente des cigarettes est sévèrement réglementée en France, il n’existe pas de machines automatiques, et vendre du tabac nécessite une autorisation officielle. » (et les ventes en lignes sont prohibées, cf. les réseaux d’expédition transitant par l’Afrique…) Je conteste la mention de l’Alsacienne, une marque de biscuits qui ne fait pas vraiment partie du patrimoine. En revanche, bravo pour la Vache qui rit : «Le logo universellement connu de la société Bel a intrigué des générations d’enfants. Cette tête hilare d’une vache sympathique est omniprésente depuis 1921 sur les tables, dans les réfrigérateurs, sur les voitures de livraison, dans les épiceries. « A priori, la Vache qui rit n’est qu’un fromage fondant en portions préemballées qu’on ‘tartine’ sur des tranches de pain. Mais il y a plus : de même qu’on ne connaît pas la raison pour laquelle un cercle n’a pas de côtés, on ne sait toujours pas pourquoi elle rit, cette vache qui rit… « Ses boucles d’oreilles en forme de boîte de Vache qui rit ne sont pas moins intrigantes : on remarque en effet sur ces boucles d’oreilles une autre Vache qui rit qui porte des boucles d’oreilles sur lesquelles on distingue une nouvelle Vache qui rit qui… bref, il s’agit d’une démonstration de l’infini, offerte à l’imagination vagabonde des enfants.» Je regrette toutefois que ne soit pas cité le dessinateur de la Vache hilare, Benjamin Rabier, merveilleux artiste qui mit en images les Fables de La Fontaine, créa Gédéon et de très nombreux personnages ? mais il restera pour sa Vache ! La notice relative à Brigitte Bardot est également incomplète : «On pense à BB avec un mélange d’ironie, d’admiration, d’agacement et d’amusement. Sa carrière d’actrice dans les années 50 et 60 témoigne d’une époque révolue, lorsque la France insouciante savourait l’optimisme de l’après-guerre. Brigitte Bardot a aussi rendu célèbre la ville de Saint-Tropez, où elle habite depuis 1958. (?)» Mais on n’ajoute pas l’attrait que Brigitte a pour les animaux et pour l’extrême droite? Il est vrai que cela ce n’est plus du mythe. Le Français, sa baguette sous le bras et coiffé d’un béret. «Cette longue baguette de pain que l’on va chercher fraîche et craquante chez le boulanger se place sous le bras, lorsque les mains sont déjà occupées à tenir quelque chose. Casser une baguette en deux pour la mettre dans un sac est absolument déconseillé, c’est à table qu’elle sera coupée – ou rompue – en larges morceaux qui remplissent gaiement la petite corbeille d’osier. Quant au béret, celui du peintre, du vieux monsieur, de l’écolier ou du militaire, il est moins formel que le chapeau, et beaucoup plus pratique : on le plie en deux ou en quatre, puis on le glisse dans la poche. » Je me demande si cette image a jamais existé. Aujourd’hui les baguettes de pain ne correspondent guère à la description ci-dessus. Quant à plier en quatre un béret pour le mettre dans votre poche, faites vous faire d’abord une épaisse poche sur mesure ! Sur le coq, on nous en apprend quelque peu en particulier qu’il a changé de sexe? : «Pour les Romains conquérants de la Gaule au premier siècle av. J.-C., ce ‘gallinacé’ (lat. gallina, poule) désignait aussi les Gaulois (gallus). Depuis, le coq (onomatopée lat. coccus ) est devenu peu à peu l’un des emblèmes de la nation française : d’abord au cours du Moyen Age et de l’Ancien Régime, puis surtout pendant la Révolution. Napoléon préférait l’aigle, mais la IIIe République (1870) a définitivement consacré le coq en le plaçant sur la monnaie, les timbres, les uniformes. « Le coq est partout présent en France : son chant matinal annonce l’aube, les girouettes en forme de coq sur le clocher des églises indiquent la direction du vent. Il figure aussi sur les maillots des équipes sportives nationales. L’image de cet animal n’est pas toujours flatteuse, le coq apparaît en effet comme un esprit mâle et dominateur, arrogant et fier. Mais on lui attribue certains traits dans lesquels les Français veulent bien se reconnaître : combatif, exemplaire, courageux, tenace, indépendant.» Diable, diable, cela nous rappelle les adjectifs orgueilleux et dominateur que le général de Gaulle avait attribué jadis à Israël ! Arrivons donc à cette icône en chef qu’est précisément de Gaulle : «La place qu’occupe le général de Gaulle dans l’imaginaire national français s’explique en grande partie par le rôle qu’il a joué au cours de la seconde guerre mondiale (1939-45). Depuis Londres où il encourageait les Français à résister à l’occupation nazie, sur l’avenue des Champs-Élysées qu’il descendait avec les armées françaises à la libération de Paris en juin 1944, de Gaulle incarnait la France libre contre l’ennemi envahisseur. « En 1958, de Gaulle devient le premier président de la Vè République. Cette nouvelle constitution lui fournit l’opportunité de tester, pendant une décennie, son projet pour la France : une nation forte, unie, indépendante, influente, sûre de sa tradition républicaine et profondément européenne. Cet idéal national du général est ainsi devenu le gaullisme, dont les valeurs fondamentales sont aujourd’hui encore au coeur de la politique de ses successeurs. Désapprouvé par les Français, de Gaulle doit pourtant démissionner en 1969, un an après les événements de mai 68.» Assez bonne notice mais le bât blesse ! Ce ne n’est pas en juin mais le 25 août 1944 que le général a défilé à Paris et pas à la tête de l’armée française. Aucun Français ne l’ignore ; donc ce site tellement français qu’il en devient parfois franchouillard vient de l’étranger ! Et il s’agit d’une admirable entreprise menée à bien par le Language Centre – Faculty of Arts – University of Hong Kong(A HK U French Team Project © 2004). Nous avons là une véritable initiation à la France. Tous ou presque tous les proverbes sont expliqués. Toutes les fêtes sont signalées et commentées. Ainsi le 14-Juillet supprimé par Pétain sous l’Occupation, en même temps que le 11-Novembre. Par une atroce ironie du sort, les troupes allemandes envahirent la zone sud le 11 novembre 1942. Quant à Pétain, il se rattrapa avec la Fête des Mères qui fut pérennisée par la 4ème République. Ce site se donne à juste titre comme « An online Guide to French Essentials» On nous annonce une arrivée croissante de touristes chinois. Grâce à ce site Internet, ne serait-ce leur apparence physique, on les prendrait tous pour des Français de souche !