CITE DES SITES: Paris-Soir ressuscite sur Internet

Panorama des sites de la presse francophone, suite. Ô Histoire…

Quand on clique www.francesoir.fr , il nous est bien indiqué que ce site est « en construction ». En effet celui qu’on a appelé longtemps le quotidien de la rue Réaumur a mis beaucoup de temps à se mettre à l’unisson de ses confrères. Né dans la Résistance sous le titre Défense de la France, France-soir s’était imposé très vite comme un quotidien capital, sortant plusieurs éditions successives et évolutives sous la direction de Pierre Lazareff, tsar de la presse quotidienne à sensation. Puis, au fil des décennies, France-soir s’est amenuisé pour ne plus être, après tellement d’avatars, qu’un journal du soir paraissant le matin, accumulant des initiatives très rarement couronnées de succès.

Son site est un peu à la mesure de cette descente aux enfers. Une « une » donnant trois ou quatre informations importantes et une seconde page énumérant des dépêches. C’est tout, mais?si l’on sélectionne une discrète mention « nouvelles d’Italie » s’ouvre l’éventail de, disons, la voix de son maître. France-soir appartient à un groupe italien et c’est donc les sites de nombreux journaux transalpins qui sont offerts, mais, évidemment, dans la langue de Dante. Paris Soir a bien existé… En poursuivant sur France-soir, je suis tombé sur cette phrase de Luc Peillon, de la cfdt (12 octobre 2001): « France-Soir ne veut pas devenir Paris-Soir!« . Alors, là, je pense que si France-soir devenait Paris-Soir, tout serait merveilleusement changé. Paris-Soir en effet à été dans les années 30 la plus grande réussite journalistique qui fût. Une typographie et des photos exceptionnelles. Des collaborateurs de premier ordre, Winston Churchill qui parlait politique et Georges Simenon faisant des enquêtes policières d’actualité, Joseph Kessel et Antoine de Saint-Exupéry, écrivains de service, et combien d’autres qui écrivaient dans un journal atteignant des tirages fantastiques. Hélas! sous l’Occupation, Paris-Soir fut victime d’un véritable hold-up : un quotidien, sans aucun autre lien que le titre avec celui dirigé par Jean Prouvost continua à paraître à Paris cependant que le vrai Paris-Soir poursuivait sa vie à Toulouse et à Lyon. Et, à la Libération, Paris-Soir fut interdit sans rémisssion. Dans son exclamation , notre syndicaliste, M. Peillon, veut simplement dire que France-soir ne veut pas se cantonner à être un journal local, ne dépassant pas les limites de Paris, tandis que Paris-Soir était en réalité un des plus grands quotidiens de la planète! Or voici qu’un site apparaît qui s’appelle, en français dans le texte, Paris Soir https://www.parissoir.com/ En français dans le titre plutôt car la plus grande part est en anglais. Et c’est une véritable mine ! France- soir s’ouvre sur l’Italie, Paris Soir sur le monde. Pas à jour du tout… Est proposé pour la France un guide des destinations Ramdom in France qui n’est pas très à jour puisqu’il annonce l’opération des trains aux Champs-Élysées du 17 mai au 17 juin 2003 (!). Quant à « Turadour » il annonce nettement la couleur: moitié tourisme et moitié immobilier en Aquitaine et Pays basque. De Pennsylvanie … au Congo

Dans la recherche web française,

France-www sites cache seulement les sites du CNRS mais voici la perle, ClicNet : « ClicNet édite ou localise des ressources virtuelles en français pour les étudiants, les enseignants de français langue étrangère (FLE) ou langue seconde (FLS), et tous ceux qui s’intéressent aux cultures, aux arts et aux littératures francophones. Situé à l’Université de Swarthmore (Pennsylvanie, USA), ClicNet est réalisé par Carole Netter.» L’ensemble est édifiant. Impossible de tout énumérer ici. – Victor Hugo (écrivain français 1802-1885). – « Le Cauchemar »: Lecture recommandée pendant la nuit de l’Halloween !!! [on émet tout de même d’Amérique!] – un répertoire d’histoires drôles adaptées à l’enseignement Gertrude Millaire (Québec) Histoire drôle, Québec… « As-tu ta carte ? Tout fonctionne avec une carte même la maladie. Alors un jour, dans notre centre hospitalier, nous avons créé une carte qui contient le profil de l’usager. Une belle carte couleur orange. « Et voici une petite anecdote concernant cette carte. « La préposée au rendez-vous : – Oui Madame, vous avez votre rendez-vous demain à 8 heures en radiologie et n’oubliez pas votre carte orange et votre carte d’assurance-maladie. « Le lendemain la dame se présente au service de radiologie. – Avez-vous vos cartes avec vous ? qu’on lui demande. – Oui les voici. « Et effectivement elle nous sort ces deux cartes. Alors, nous l’invitons à prendre place dans la salle d’attente. Elle fait un pas, puis hésite et revient vers nous… et nous dit tout simplement comme ça : « Et les 4 oranges, c’est pourquoi ? » Et elle nous sort 4 belles oranges… « Ce fut le fou rire général… et personne n’arrivait à articuler pour expliquer à cette dame sa méprise entre « cart’ orange » et « quatr’ oranges ». Non… on ne riait point de cette dame mais de ce jeu de mots… Finalement nous avons pu lui expliquer, et la dame en esquissant un sourire a dit: « Je me disais bien aussi… pourquoi 4 oranges pour passer une radio des poumons ? » Les dictionnaires Et puis il y a encore davantage de dictionnaires que dans la salle des dictionnaires de la Bibliothèque Nationale. Ainsi, en ?feuilletant? le Thresor de la langue française de Nicot (1606) on trouve au mot cloche : ?Cloche, f. penac. Est un instrument de fonte ou autre metail, qui d’un fonds ou cul vouté va s’eslargissant en bas ayant un batail de fer pendant du milieu dudit fonds, lequel frappant aux bords de la gueule de ladite cloche, la fait sonner en son esvasement. Aussi sert la Cloche pour donner en sonnant quelque signe au peuple: qui est la cause, qu’en toutes les Eglises, communautez de villes, bourgs et villages, et és forteresses on en use: és Eglises pour signe des heures de devotion qui y sont dites jour et nuict, et semonce du peuple à y venir, és communautez, pour distinction des parties du jour et de la nuict, pour accourir à une necessité d’émotion publique, qu’on appelle Tocsing, ou Tocsainct, où à un embrasement de feu és forteresses, pour esclaircissement de la veille et bon guet des sentinelles. Ores la cloche est usitée en toutes choses, és trouppeaux des bestes paissans et allans, et à divers effects, comme le sont tous autres instrumens de son. Cloche aussi est appelé ce petit cul de lampe de fonte dont on se sert à faire cuyre des poires au feu, et la raison de tel nom est la ressemblance qu’il a à une cloche, Campana, Tintinnabulum. «  1417 newspapers dans 192 pays On accède ainsi au… Congo. Il y a deux Congos, l’ex-Congo belge devenu Zaïre puis République démocratique du Congo, et l’ex-Congo français devenu Congo-Brazzaville puis République du Congo. Un fleuve immense les sépare, qui s’appelle précisément Congo. Paris Soir se trompe parfois et place au Congo du nord Digital Congo, très vivace périodique du sud où l’on découvre dans la rubrique curiosité (sic) du 27 juin dernier : « Il abuse de la fille de sa concubine « A l’âge de 14 ans la fille se laisse abuser par le mari de sa mère. 4 ans de cohabitation plus tard, l’homme a aiguisé de l’appétit pour la fille cadette de son épouse. « Sandrine, 14 ans, n’a pas hésité un seul instant: « C’est papa Alexandre ! », a-t-elle aussitôt répondu à la question de connaître l?homme de sa fréquentation. Papa Alexandre, c’est bien l’amant de sa mère. Avant de connaître ce veuf de 58 ans, Mme Henriette avait fait huit enfants dans son premier mariage. « Homme d’affaires bien connu à Mont Ngafula, papa Alex a accroché cette dame sans tenir compte de sa charge. Voilà que 4 ans de cohabitation plus tard, l?homme a aiguisé de l’appétit pour la fille cadette de son épouse innocente et naïve, celle-ci s’est laissée abuser jusqu’à tomber enceinte. Tout se passait soit dans la douche, soit dans la voiture, a confessé Sandrine. « Inconsolable, Mme Henriette a saisi le poste de police, en entrevoyant le transfert du dossier au parquet.» Lisma | Salongo Voilà donc comment on peut, en parcourant un site parfaitement inconnu mais incomparablement fertile, aller de l’alpha à l’oméga.