CITE DES SITES: Toulouse-Lautrec, site royal

Tour d’horizon -suite- de quelques sites Web originaux ou curieux, qui peuvent mériter le détour

L’existence des livres d’art n’est-elle pas menacée? Des sites Web sur Internet peuvent prendre gaillardement leur place. Aucun poids, aucun encombrement, des reproductions parfaites et supérieures, grâce à leur lumière, aux meilleures quadrichromies imprimées… On peut tout retrouver en un clin d’oeil et on peut imprimer dans d’excellentes conditions telle ou telle illustration. Je me redis tout cela en parcourant avec délectation le site

ToulouseLautrec.free.fr, excellente compilation de tout ce que l’on peut et doit savoir sur Toulouse-Lautrec. Les Toulouse-Lautrec descendent en ligne directe d’un grand (et gros) roi, Louis VI: un comte de Toulouse épousa une fille dudit roi de France et leur enfant épousa Alix, vicomtesse de Lautrec. D’où le double patronyme. On était au XIIème siècle. Une généalogie Toulouse-Lautrec aussi dense que celle des maisons impériales ouvre le site pour aboutir à ce personnage contrefait et génial qui fut un peintre immense. Chose rare, une biographie courte précède une chronologie. Voici ce que cela donne: « –1884 ll s’affranchit de plus en plus de l’académisme et s’installe à Montmartre au coeur de la vie nocturne. « –1884 S’installe à Montmartre, 19bis rue Fontaine, comme sous-locataire de Lily et René Grenier. Fait la connaissance d’Edgar Degas, qui a son atelier dans la maison attenante (jusqu’en 1891), et lui voue une grande admiration. Ensuite, Henri loge et peint chez son ami Rachou, 22 rue Ganneron, puis chez Gauzi, 7 rue Tourlaque. Première exposition collective à Pau. La Grosse Maria ou « Vénus de Montmartre » La chronologie nous permet donc de partager au mieux la vie de Lautrec. La Grosse Maria est bien sûr reproduite ainsi que plus de cent autres toiles, datées et légendées. Toulouse était aussi, on le sait, lithographe. Il a notamment illustré les Histoires naturelles de Jules Renard, que Maurice Ravel devait mettre en musique. Et il a beaucoup travaillé pour Le Rire : imaginez Lautrec en dessinateur humoristique, un Daumier léger mais profond. Dessinateur, il était aussi caricaturiste et ne s’épargnait pas lui-même. C’est tout de même poignant de le voir ainsi se tourner en dérision. Un brillant affichiste! On a l’impression que c’est lui qui a inventé l’art et la technique de l’affiche. Il en a fait à tout propos et elles sont toutes belles, spécialement certes celles du Moulin-Rouge qu’on peut voir partout et sous toutes les formes. Celles d’Aristide Bruant sont aussi inoubliables. En voici une autre qu’on ne penserait trouver ici : « 1895 NAPOLÉON : Lautrec soumet cette lithographie pour le concours de l’affiche illustrant le livre « Life of Napoléon Bonaparte » de William Sloane à New York en 1896. Comme elle ne gagne aucun des trois prix, elle ne sera pas utilisée comme affiche. Le peintre la fait quand même imprimer à 100 exemplaires numérotés et signés de sa main.» Elle est assez saisissante et on n’y retrouve guère le style de Toulouse. La photographie était à ses balbutiements mais le grand peintre se passionna pour elle et la collection que le site nous présente est très éloquente. La plus étonnante, que nous reproduisons n’est pas de, mais avec, Toulouse-Lautrec. «Attablée sous la tonnelle au Moulin de la Galette à côté de Lautrec, devant force bouteilles, la Goulue est une des vedettes des chahuts parisiens. Elle devient pour Lautrec un modèle de prédilection. Dès 1887 il la représente dans une rapide esquisse sur carton, en compagnie de son longiligne partenaire, le danseur amateur Valentin le désossé. » Cette photo est quasiment un tableau en noir et blanc de Toulouse. un pensum qu’un pince-fesses Ces photos m’ont incité à chercher d’autres documents de l’époque, en particulier dans https://1900.acextreme.com/. Parcourir ces photos 1900 est plus un pensum qu’un pince-fesses tant ces académies nous apparaissent tristes et palichonnes. Au sujet d’incitation, une publicité très adéquate est insérée dans le site Toulouse-Lautrec, une publicité pour des cannes ! Les créateurs du site ont eu aussi l’heureuse idée d’établir un lexique du monde de Lautrec. On y retrouve les lieux et les êtres, aussi bien des pensionnaires de « maison » que Tristan Bernard ou Suzanne Valadon. Ou encore Coutelat du Roche : «Plus connu sous le nom du «Père la Pudeur». Le jour, il était photographe, la nuit, inspecteur de la police des moeurs chargé de surveiller les cabarets. Au cours des spectacles de danse exubérants et érotiques, il devait veiller à ce que les danseuses ne lèvent pas trop haut leurs jupes, surtout pendant le «quadrille naturaliste» si en vogue, et à ce que les dames soient suffisamment habillées sous leurs jupes. Lautrec a représenté de nombreuses fois Coutelat dans l’exercice de ses fonctions». Moulin Rouge, de John Huston « Moulin Rouge », le film de John Huston, il y a tout juste un demi-siècle, a beaucoup fait pour faire connaître Toulouse-Lautrec au plus grand nombre. José Ferrer s’était génialement fait la tête (et les jambes !) du peintre et Claude Nollier, la créatrice de Jeanne au bûcher, jouait sa mère quoiqu’elle eut dix ans de moins que lui. Il est tout à fait dommage que ce film n’ait pas un site digne de lui. c’est sans doute ce qui a conduit le créateur de ToulouseLautrec.free.fr à nous diriger vers le film Lautrec de Roger Planchon qui n’est pas de la même qualité. On nous renvoie aussi, et c’est autant naturel qu’indispensable, vers ToulouseLautrec.free.fr/MuseeAlbi, site du Musée Toulouse-Lautrec qui incite chaque année des dizaines de milliers de visiteurs à prendre le chemin de cette admirable cité, ville natale du peintre. On y dit tout sur ce musée qui est actuellement en réfection et qui abrite l’essentiel de l’oeuvre de Lautrec ainsi que des toiles de Bonnard, Vuillard, Maurice Denis et de l’École de Pont-Aven, des sculptures et peintures de la première moitié du XXème siècle. Un voyage jusqu’à Albi…

Un autre site, qui ne fait pas vraiment double emploi, est recommandé :

Mairie d’Albi qui concerne toutes les activités d’Albi et Dieu sait que le chef-lieu du Tarn est riche de possibilités et de réalisations.