CITE DES SITES : Universalis ne néglige pas Internet

Dépourvu d’Internet à haut débit – Club Internet aime-t-il ses clients internautes ?- l’occasion est trop belle de vous parler Internet sans Internet, mais avec l’aide érudie de mon amie l’Encyclopædia Universalis en version numérique

Me voici tout désappointé. Le sol se dérobe sous mes pieds. Internet m’est ravi ! Depuis plusieurs jours je ne peux plus atteindre le moyen total de communication par ADSL. Pourtant Club-internet assure «

Votre connexion sera coupé [!] pendant une durée de 24h maximum pour mettre en place votre nouveau débit ADSL. Pendant cette coupure, vous pourrez vous connecter en bas débit en composant le ? (0,02 euro / mn).» Il y a donc des maximum plus maximum que d’autres et le bas débit auquel je suis pour l’heure condamné m’empêche, par sa lenteur, d’assurer ma chronique comme d’ordinaire. Mon crime ? Souhaiter un débit plus élevé qui passera (mais quand ?) de 1024 à 2048 kilobits/seconde. Et la formule appliquée par la ‘hot line’ est à déplorer. Il faut chaque fois raconter à nouveau sa petite histoire. La consultation est assortie de communiqués. Et finalement cela revient cher. Club-Internet propose gratuitement un pack Wi-Fi très alléchant. Mais, hélas ! il ne peut convenir à un ordinateur Macintosh et voici le message que je viens de recevoir : « Voici la réponse de Jean Marie à votre dossier numéro [?]. De part [sic!] la nature du modem que nous fournissons, le pack WIFI club-internet n’est pas compatible MAC. Ceci ne vous empêche pas de prendre une offre standart [sic!] sans modem de club-internet de faire l’acquisition d’un modem routeur WIFI de votre choix. Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.» Pour une fois, parler Internet sans Internet. Depuis quelques années, l’Encyclopædia Universalis, digne héritière de Diderot et d’Alembert, édite des CD puis un unique DVD qui sont, à mon sens, une réussite absolue, du haut de ses quelque cinq milliards d’octets. Cela dépasse l’entendement que puisse être enclos sur un petit disque de 11 centimètres de diamètre l’intégralité des textes de l’édition papier en 28 volumes de l’Encyclopædia Universalis, soit plus de 50 millions de mots. «Le contenu de votre CD-Rom / DVD-Rom Universalis est donc beaucoup plus complet et actuel que celui de l’édition papier. Il contient également toutes les figures et dessins qui accompagnent le texte d’Encyclopædia Universalis dans l’édition papier.» annonce l’éditeur. Et j’ajouterai que je n’ai pas attendu cette affirmation pour céder mes 28 volumes à une personne rebelle à l’informatique. D’autant qu’il y a aussi dans le précieux DVD, je cite : «Près de 20.000 documents multimédias reliés aux articles de l’encyclopédie. Près de 7 heures d’animations et de vidéos. 2 heures 30 d’extraits musicaux dans le Parcours « Musique ». Plus de 400 analyses d’?uvres et 40 visites guidées dans le Parcours « Art ». Près de 17.000 photographies, dessins scientifiques et techniques. 640 cartes physiques, politiques et administratives de plus de 200 pays et régions dans le parcours des « Pays ». 17 entretiens vidéos, 64 expériences interactives et plus de 130 animations dans le Parcours « Sciences ». 28 cartes historiques animées, 126 cartes fixes et 51 vidéos sur l’histoire mondiale dans l’Atlas historique »» Nous sommes à la version 9. Les premières étaient beaucoup plus chères que celle-ci. Et l’éditeur a trouvé une formule astucieuse : il propose à moitié prix la verson 8 ! Mais que dit-on d’Internet dans ce média si proche et si différent ? « Internet est un réseau informatique international réalisant l’interconnexion d’un nombre croissant de réseaux de toutes dimensions. Initialement destiné à la recherche, il s’est considérablement développé. Conçu aux États-Unis, Internet repose sur des solutions pragmatiques : il constitue un service sans ouverture de connexion préalable et sans garantie de fiabilité ; les équipements des utilisateurs et des serveurs assurent les traitements nécessaires pour rendre fiables les échanges. « Une des applications les plus connues développées sur Internet est le WWW (World Wide Web, ou simplement Web). C’est une application conviviale de consultation à distance de pages d’informations multimédia. Son principal intérêt est de pouvoir atteindre, à partir d’une page, d’autres pages stockées sur des ordinateurs éventuellement très éloignés. La simplicité et l’esthétique soignée du Web ont contribué à sa popularité et à la diffusion d’Internet dans le grand public. « Désormais, Internet prend une place prépondérante dans la vie quotidienne et de nouvelles utilisations sont en pleine expansion (commerce électronique, diffusion d’images fixes ou animées, de fichiers sons…). Historique « Internet est issu du réseau Arpanet, créé aux États-Unis en 1969 grâce à la D.A.R.P.A. (Defense Advanced Research Projects Agency). Arpanet avait un double objectif : échanger des informations entre universités et entre militaires et expérimenter les techniques de transmission de données découpées en paquets. Largement subventionnés, le réseau et la recherche sur les protocoles de communication ont connu un essor important. « Au milieu des années 1970, d’autres types de réseaux émergent, en particulier les réseaux locaux d’entreprise (Ethernet, par exemple). Il parut intéressant de pouvoir relier tous ces réseaux, indépendamment de leur technologie respective, pour offrir un service de réseau global. Deux protocoles furent alors développés et prirent leur forme définitive : TCP (Transport Control Protocol) et IP (Internet Protocol). Ceux-ci furent implantés sur le réseau Arpanet, qui devint la base du réseau Internet au début des années 1980. La partie militaire se sépara du réseau et fut appelée Milnet. La partie universitaire conserva le nom d’Internet. « Pour favoriser l’adoption de ces nouveaux protocoles, la D.A.R.P.A. subventionna l’université de Berkeley pour qu’elle les intègre au système d’exploitation Unix, lui-même distribué à bas prix aux universités. TCP et IP ainsi que les protocoles et les applications développés autour d’eux essaimèrent rapidement dans les universités américaines. Cela créa un effet d’entraînement sur l’ensemble de la communauté scientifique, grâce à l’adoption généralisée de ces protocoles offrant un service indépendant des constructeurs, de l’architecture matérielle et des systèmes d’exploitation des ordinateurs. « En connectant un réseau local à Internet, une entreprise y connecte de facto l’ensemble de ses ordinateurs, pourvu qu’ils soient munis des logiciels adéquats. On comprend donc que la croissance du nombre d’ordinateurs connectés à Internet soit très forte. (?}» Il y a bien sûr beaucoup d’autres informations sur Internet : Universalis ne peut ignorer son grand frère. Que peut-on reprocher à l’Encyclopædia ? En fait peu de choses. Ne pas permettre un grossissement suffisant des textes. Avoir négligé volontairement un grand nombre d’auteurs du 20ème siècle : André Demaison, Fernand Gregh, Marie de Régnier, Armand Lanoux et combien d’autres qui n’ont pas droit à un seul mot. Sic transit? Louis FOURNIER