Citrix XenApp 5, en avant-première: une version bien balancée

Une offre de virtualisation d’applications dont Silicon.fr a pris la teneur avec Guillaume Le Tyrant, responsable marketing produit Europe du Sud chez Citrix

Le lancement de Citrix XenApp 5 est prévu le 10 septembre 2008. Rappel : XenApp est le nouveau nom de Presentation Server (ex Metaframe). Tous les produits de virtualisation se sont vus affecter ce préfixe Xen.

Quels sont les grands axes d’améliorations de cette nouvelle version XenApp 5, votre solution de virtualisation d’application ?

Guillaume Le Tyrant: Tout d’abord, nous proposons désormais le support de Microsoft Windows Server 2008.

Second point, les performances ont été fortement améliorées. Enfin, la simplicité d’utilisation (usability) pour l’utilisateur final et une plus grande facilité pour l’administrateur.

Côté performances, quoi de neuf au-delà de la rapidité, l’optimisation, etc. ?

G. Le Tyrant: Une des évolutions essentielles tient dans le concept du “Preferential Load Balancing”. La répartition, de charge consiste soit à distribuer les utilisateurs se connectant une fois sur deux sur deux machines, ou alors à rediriger tout nouvel arrivant sur le serveur le plus disponible… Avec notre technologie, nous faisons intervenir deux notions : l’importance et la réservation.

Prenons un exemple. L’application de diagnostic médical est a priori plus importante pour le médecin que l’infirmière, et plus encore pour le médecin qui y accède depuis le bloc opératoire. Ainsi, il est maintenant possible de déterminer des règles de priorité et d’importance en combinant une application, un type d’utilisateur et un contexte d’utilisation par exemple.

Lorsqu’il arrive sur le serveur, cet utilisateur se voit gratifié d’un niveau de qualité de service selon son importance. Le système lui réserve donc prioritairement les ressources nécessaires pour atteindre cette qualité de service applicatif prédéterminée. Le client peut activer cette fonction.

Par ailleurs, nous proposons, en option, Citrix Edge Sight, une solution de monitoring de la qualité de service, SLA (service level agreement), applicative: temps de transaction, seuils d’alertes, et diverses métriques.

En quoi avez-vous donc simplifié la vie des administrateurs et des utilisateurs?G. Le Tyrant: L’administrateur appréciera la possibilité de mettre en place une communication inter-isolation. Si j‘isole (c’est-à-dire, je virtualise de façon étanche) une application SAP accompagnée de Microsoft Office utilisé par les mêmes utilisateurs, et que je doive isoler une application Siebel accompagnée, elle aussi, d’Office pour les mêmes raisons, cela oblige à lancer deux fois Office.

XenApp 5 permet de créer trois bacs d’isolation SAP, Siebel et Office et de créer des “tunnels de communication logiques” entre ces bacs. Bien entendu, ces tunnels sont contrôlés et dynamiques et entre tous les bacs.

Quant à l’utilisateur, nous avons tout fait pour qu’il n’ait plus qu’à cliquer sur une icône sans se préoccuper de l’endroit où se trouve l’application. Ainsi, il dispose d’un dossier “Mes Documents” et d’un Bureau Windows en local et sur le serveur. L’administrateur peut décider que lorsqu’il clique sur le dossier, l’utilisateur accède systématiquement à l’un ou à l’autre, selon qu’il travaille en mode connecté ou non, tels ou tels jours, etc.

Mieux encore, il peut ainsi n’accéder à l’application sensible que depuis le réseau de l’entreprise, et à telle autre application depuis toute connexion Internet et tout type de client, etc.

Pour Citrix, quelles sont les deux tendances stratégiques de la virtualisation ?

G. Le Tyrant: Les entreprises fournissent à leurs utilisateurs des applications hébergées dans leurs datacenters, ou provenant de prestataires externes, en mode Saas ou autre. Elles diffusent donc des applications qu’elles ne maîtrisent pas et ne contrôlent pas.

Si on examine ce qui se passe sur la télévision par satellite, on constate que les fournisseurs disposent de leur contenu et de multiples contenus externes, et les diffusent sans se poser de question vers l’utilisateur qui dispose d’un boîtier simple à utiliser. Ils peuvent même créer de nouveaux services sans changer les boîtiers de réception de leurs abonnés.

La première tendance consiste donc à proposer un receveur d’application capable de gérer et de contrôler indifféremment les applications internes et tout ce qui vient du “nuage” extérieur, et de le diffuser vers tout client. Et le tout, sans agent client à maintenir.

Seconde tendance forte, l’automatisation (automation) qui s’appelle, chez nous, Citrix Workflow Studio. En concevant simplement des scénarios, l’entreprise peut automatiser des tâches complexes.

Par exemple, si mon application SAP tombe, ce type d’outil sait démarrer un nouveau serveur (physique ou virtuel), et il peut même l’intégrer automatiquement à mon pool de ‘load-balancing’. Et tout cela, sans aucune intervention humaine ! Ce produit est déjà en test auprès de nos partenaires depuis janvier 2008, et chez des clients depuis mai 2008. Il sera lancé d’ici à la fin de l’année.