Cloud : comment Bank of America a économisé 2 Md$

Pour réduire ses coûts tout en gardant le contrôle, Bank of America a opté pour un cloud privé. Un levier de négociation avec des fournisseurs tiers.

La banque américaine au budget annuel de 10 milliards de dollars dit avoir économisé 2 milliards de dollars par an sur ses dépenses d’infrastructure IT.

Pour réduire ses coûts informatiques et gagner en agilité, tout en gardant le contrôle, Bank of America a choisi de s’appuyer sur un cloud privé géré, jusqu’ici, en interne.

Brian Moynihan, CEO de l’établissement bancaire américain, a affirmé le bien-fondé d’une telle stratégie lors de la présentation de résultats trimestriels du groupe la semaine dernière.

En 2013, la firme a initié la réduction à grande échelle du nombre de ses serveurs et de ses datacenters, pour harmoniser son architecture. L’établissement déclare ainsi avoir réduit la quantité de ses serveurs de 200 000 à 70 000, à ce jour. Des serveurs qui se répartissent sur 23 datacenters encore exploités par la société, contre 67 auparavant.

Bank of America entend réduire encore leur nombre. D’ailleurs, « la majorité des applications [de la banque] tournent aujourd’hui sur 8 000 serveurs », a déclaré Brian Moynihan à l’attention d’analystes financiers. Ces serveurs constituent le socle physique d’une infrastructure informatique désormais largement basée sur le logiciel..

Négocier avec des fournisseurs tiers

L’investissement a été conséquent. Il inclut une charge de 350 millions de dollars en 2017. Dans le même temps, il a permis à la banque de réduire ses dépenses « d’environ 40%, soit 2 milliards de dollars par an sur [le] backbone » de l’organisation, a précisé le dirigeant.

La banque estime que les prestations proposées aux clients, aux employés et aux partenaires, par ce biais, sont meilleur marché que celles de fournisseurs du cloud public (AWS, Microsoft Azure…). Mais la tendance pourrait s’inverser dans un avenir proche.

Le groupe bancaire est donc prêt à négocier avec des fournisseurs tiers pour engager la nouvelle phase de sa stratégie cloud, sans sacrifier confidentialité des données et sécurité.

(crédit photo © i3d – shutterstock)