Cloud computing: IBM et Juniper font la démo de « réseaux hybrides »

Big Blue élargit son initiative Blue Cloud et démontre, avec Juniper, en labos, la possibilité de marier ‘clouds’ privés et publics

Beaucoup s’interrogent encore sur le concept de « cloud computing« , sur sa pertinence et sa réelle disponibilité à moyen terme -cf. les interrogations du Gartner, récemment invité par Oracle France…

IBM a décidé de foncer. Big Blue veut figurer parmi les pionniers sur ce futur marché des services autour des serveurs et des ‘datacenters’ répartis en réseau ou « nuages ».

Ce 11 février, est annoncée une série de nouveaux produits et de services, une partie de ces derniers étant développés et démontrés avec des partenaires, dont Juniper Networks.

Une plate-forme de gestion des infrastructures cloud computing est confirmée; elle repose sur le logiciel IBM Cloud management console de Tivoli. Elle doit permettre de faire migrer, d’un clic souris, une application d’un environnement de serveurs privé vers un « nuage » de serveurs publics (hébergés, a priori, par un prestataire externe). Il s’agit donc de gérer la continuité de service et de traitement dans un environnement virtuellement « hybride », privé-public.

Dans un de ses labos de San Jose (Californie) – c’est l’un des neuf labos « cloud computing » que Big Blue a mis en oeuvre dans le monde – IBM en fait la démonstration : le logiciel de Tivoli permet le simple « drag & drop » (glisser-déposer) d’une icône représentant une machine virtuelle, avec son application, entre un «nuage privé » et un « nuage public ».

Tirant parti de la virtualisation des serveurs, ce même logiciel permet de réaffecter les ressources du ou des systèmes ainsi libérées au bénéfice d’une autre application nécessitant, ponctuellement ou non, plus de capacité de traitement.

Selon le même modèle, IBM imagine déjà qu’il sera bientôt possible de descendre au niveau des données elles-mêmes ( par exemple dans des applications réparties de services Web?…)

En 2008, IBM avait introduit des services de ‘consulting‘ pour le « cloud computing« . Il s’y ajoute désormais des « environnements de test » (IBM Design and Implementation for Cloud Test Environments) qui permettent des gains allant jusqu’à 20% en temps de ‘provisonning’ des ressources serveurs et de réduire au minimum les erreurs humaines grâce à des process d’automatisation.

Autre annonce, la version 7.8 d’IBM Rational AppScan: elle vérifie que les services Web installés en configuration « nuage » sont sûrs, stables et conformes aux régles de qualité de service, liées aux exigences « métier », par exemple.

En complément, est également annoncé Service Management Center for Cloud Computing, un ensemble de modules permettant d’installer et de gérer des configurations en « nuage ». Parmi eux, figurent Tivoli Provisioning Manager 7.1 et Tivoli Service Automation Manager. Au moins neuf sous-ensembles ou « solutions » de ce type seront délivrés en 2009.

Enfin, IBM s’apprête à lancer Tivoli storage as a service, une offre orientée stockage qui fera partie du « nuage » de services « Business continuity & resiliency« .

Démo entre trois continents…

Avec Juniper Networks, IBM a mis en place une plate-forme de démo de configurations de « nuage hybride » montrant cette capacité d’extension, sans interruption (ou sans « couture » : seamless), depuis un « nuage » de serveurs privés vers un « nuage public » sécurisé, constitué de serveurs distants, avec des règles de priorisation entre applications critiques et moins critiques.

Des « charges » de traitement serveurs virtualisés (workloads) sont réparties entre la Silicon Valley (Californie), Pékin (Chine) et São Paulo (Brésil). Et les deux partenaires démontrent que, malgré les distances, malgré le passage d’un environnement à l’autre, la qualité de service (SLA) n’est jamais prise en défaut… Et si c’était vrai ? On ne demande qu’à y croire !