Cloud : le coût impressionnant des ressources de calcul non exploitées

Les ressources cloud non exploitées et le sur-dimensionnement coûteraient plus de 14 milliards de dollars aux entreprises en 2019, selon ParkMyCloud.

L’adoption du cloud progresse plus vite que l’optimisation des coûts, semble-t-il.

Le cabinet Gartner prévoit que le marché mondial des services de cloud public pèse plus de 214 milliards de dollars en 2019, dont 39 milliards investis dans les seuls services d’infrastructure cloud (Infrastructure as a Service, IaaS).

Partant de cette base (39 Md$, dont 26,3 Md$ pour les capacités de calcul), l’éditeur SaaS ParkMyCloud (acquis par Turbonomic en mai dernier) a estimé que plus de 14 milliards de dollars de ressources de calcul cloud seront gaspillés par les entreprises dans le monde.

Le fournisseur pointe un sur-dimensionnement et des ressources de calcul non exploitées.

L’arbre qui cache la forêt ?

Ces dernières incluent des ressources cloud avec un paiement à l’usage (pay as you go), à l’heure avec un versement en fin de mois, par exemple, mais qui ne sont pas pleinement utilisées. C’est notamment le cas dans des environnements de développement et de test.

8,8 milliards de dollars seraient ainsi dépensés cette année dans des ressources cloud non exploitées (capacité mémoire, processeur…).

Quant au sur-dimensionnement, soit la surestimation des capacités cloud nécessaires aux charges de travail gérées, il représenterait une note de 5,3 milliards de dollars en 2019.

Soit un gaspillage annuel mondial de 14,1 milliards de dollars en ressources cloud d’infrastructure, selon ParkMyCloud. Le fournisseur estime même que cette prévision est basse. Car d’autres coûts imprévus liés au sous-dimensionnement cette fois-ci, voire à des options de tarification mal appréhendées ou encore à une utilisation abusive d’instances réservées (avec pré-paiement), peuvent alourdir la facture.

Garder le contrôle

RightScale, la gestion multi-cloud de Flexera, a estimé que 40% des instances ont une taille supérieure à celle requise pour gérer les charges de travail. Or réduire la taille d’une instance permettrait de baisser les coûts d’au moins 50%, selon le fournisseur.

Les entreprises ont donc intérêt à planifier un redimensionnement, et à faire de l’optimisation et de l’allocation des ressources une priorité.

Les fournisseurs de services cloud eux-mêmes (AWS, Microsoft Azure, Google Cloud…) proposent des outils de monitoring et de calcul des coûts. Toutefois, pour contrôler et suivre des ressources cloud peu ou mal exploitées, mieux vaut se tourner vers des outils de fournisseurs tiers, parmi lesquels Cloudability/Apptio et SolarWinds.

(photo : pixabay via pexels)