Cloud, Darknet, Pen tests … Comment j’ai transformé mon approche de la cybersécurité

A l’occasion de la Journée de la cybersécurité, Silicon a rencontré Roni Carta, Red Teamer pour le site ManoMano. Adepte de la cybersécurité offensive et des campagnes de bug bounty, cet autodidacte explique son approche de hacker éthique et ses atouts pour un RSSI.

Hacker éthique et autodidacte, on pourrait dire que Roni Carta est tombé dans la « potion cyber » quand il était petit…ou presque.

A 20 ans, ce membre de la communauté HackerOne a décroché son premier job au sein de la Red Team du site ManoMano en février dernier.  Un terrain propice pour développer son approche de la cybersécurité offensive : « On essaye d’avoir une mentalité liée à la précision. On ne va pas mettre en place 100 000 outils sans savoir ce qu’ils font et comment on va les utiliser au jour le jour. »

Fan d’Arsène Lupin  (son compte Twitter est @0xLupin ), il s’inspire du héros de Maurice Leblanc pour aller sur le terrain des « mauvais » hackers avec une prédilection pour le DIY : « On préfère faire les choses nous-mêmes en utilisant le moins d’automatisation possible, par exemple sur les tests d’intrusion ».

Adepte de la cybersécurité offensive

Roni Carta loue la transparence  des bug bounty, qui contribuent à rapprocher les entreprises et les spécialistes de en cybersécurité offensive en rappelant que la  collaboration est la méthode privilégiée des hackers éthiques.

Ses missions de hacker éthique, avec plusieurs rapports de bug à son actif, il les remplit en appliquant l’adage « I don’t want to learn how to hack I want to hack to learn ». « Dans 80 % des attaques, le social engineering est le vecteur d’entrée. Mais il y a des menaces qui passent par des failles techniques… qu’une red team aurait pu repérer » explique-t-il.

Secteur sous tension, la cybersécurité pourrait-elle être, à terme, gérée par les algorithmes ?  « Le machine learning ? Oui, il a sa place dans la cybersécurité défensive pour le moment,  Mais sur la partie offensive,  on peine encore à implémenter l’IA pour remplacer la créativité de l’humain. » soutient Roni Carta.

Et de vanter les mérites des formations alternatives  telles que 42 ou Khan Academy : « Dans nos entreprises, dans nos systèmes éducatifs, on a de plus en plus besoin de personnes qui voient les choses comme personne auparavant. ».