Cloud : La plupart des grandes entreprises françaises y passeront en 2018

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Selon une étude, les entreprises françaises sont les plus enclines en Europe à vouloir basculer leurs infrastructures dans le Cloud.

2018 marquera-t-elle l’année du basculement dans le Cloud pour les grandes entreprises françaises ?

Selon une étude réalisée par Coleman Parkes en septembre 2017 pour le compte de l’opérateur Interoute, 52% des organisations basculeront leurs infrastructures informatiques dans le Cloud.

Soit le taux le plus élevé parmi les 820 décideurs informatiques européens sondés (DSI, responsables informatiques, directeurs techniques, directeurs de la technologie, responsables du numérique, directeurs de la sécurité informatique et RSSI) dans 9 pays d’Europe (France, Allemagne, Danemark, Italie, Suède, Pays-Bas, Belgique, Suisse et Royaume-Uni).

La moyenne s’établissant à 45%, selon l’étude baptisée Transforming Success in a Changing World auprès d’entreprises réalisant entre 200 millions et 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

En France, la motivation première des décideurs informatiques à basculer dans le Cloud est la volonté de donner une dimension internationale à l’infrastructure informatique (dans 46% des réponses apportées).

Suivi de près par l’envie d’innover (44%). La capacité à faire cohabiter anciennes et nouvelles technologies arrive à égalité avec la réduction des coûts (41%).

Le Cloud pour ses avantages classiques avant tout

Le besoin de conformité n’est pas le facteur premier du Cloud. Seule une proportion de 42% des entreprises sondées cherche à profiter du Cloud pour se conformer au règlement européen sur la protection des données personnelles ou RGPD (GDPR en anglais), qui devra être définitivement appliqué le 25 mai 2018 au plus tard.

Le basculement intégral n’est pas non encore à l’ordre du jour puisque 43% des organisations déclarent vouloir placer des applications non critiques dans le Cloud.

47% sont d’ailleurs plus intéressées par une plate-forme permettant de connecter les applications anciennes et nouvelles et pouvoir facilement mettre des services et applications dans le Cloud.

La majorité (53%) entend simplement bénéficier des avantages classiques des applications Cloud. Sans que les dits avantages soient pour autant détaillés. On supputera que la mobilité et l’agilité en constituent les principaux points forts.

Même si le Cloud permet d’avoir accès aux services de n’importe où sur la planète, le lieu du datacenter est un facteur primordial de choix du Cloud.

96% des entreprises françaises sondés (89% en moyenne en Europe) accordent de l’importance à la proximité géographique entre le lieu d’hébergement des applications et l’utilisateur.

Plus compréhensible, la performance joue aussi beaucoup dans les critères de sélection puis 96% des sondés, également, jugent important que le Cloud soit parfaitement intégré au réseau de l’organisation.

Le frein du manque de compétences

La mise à l’échelle automatique et la sécurisation de l’architecture est privilégiée par 68% des répondants devant l’évolution des processus (57%), la fabrique de programme (46%) et l’architecture à deux vitesses (32%). La recherche zéro arrêt absolu n’est prisée « que » par 30% des responsables interrogés.

Si le Cloud est le moteur de la transformation numérique, l’intégration des technologies historiques présente un défi dans 57% des cas. Autant que l’agilité de la structure organisationnelle.

Mais 52% redoutent le manque de compétences disponibles pour mener à bien les projets devant la problématique budgétaire (46%) et le manque de consensus au niveau de la direction (38%).

Enfin, l’instabilité géopolitique constitue un frein pour plus de la moitié (51%) des grandes entreprises françaises. Ce qui s’explique notamment par le rayonnement international de leurs activités.


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