Cloud JEDI : Oracle perd son dernier recours

Oracle conteste la légalité de l’attribution par le Pentagone du contrat cloud JEDI de 10 Md$ à un unique fournisseur. L’argument a été rejeté en appel.

Oracle s’estimait injustement évincé du processus d’attribution du méga-contrat JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) de 10 milliards de dollars sur 10 ans. Le fournisseur a finalement perdu son dernier recours devant la justice américaine.

Mercredi, une cour d’appel fédérale a confirmé la décision rendue en juillet 2019 par le juge principal Eric Bruggink de la Cour fédérale des plaintes (Federal Claims).

Ce dernier avait rejeté les arguments d’Oracle selon lesquels le contrat attribué par le Pentagone à un unique fournisseur de services cloud d’infrastructure est entaché de conflits d’intérêt et bafoue les lois fédérales sur les marchés publics.

Oracle devancé par Microsoft et Amazon

« Le principal argument d’Oracle en appel est que le Département de la défense (DoD) a commis une erreur juridique en choisissant un approvisionnement à source unique pour JEDI Cloud », indique la cour d’appel dans la décision dont NextGov s’est fait l’écho.

Le tribunal a jugé cette erreur « inoffensive » car même si le Pentagone avait opté pour un approvisionnement multi-sources « Oracle n’aurait pas été en mesure de satisfaire aux exigences » du Département de la défense des États-Unis.

Oracle avait déposé plainte en novembre 2019. En octobre, le Pentagone avait attribué le contrat à Microsoft. Cette attribution est toujours contestée, à ce jour, par Amazon.

Le mois dernier, le Pentagone a demandé à la juge en charge du dossier un délai supplémentaire de 30 jours pour préciser sa décision d’attribution du contrat JEDI.

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