Un contrat à 10 milliards de dollars. C’est ce que décrochera le vainqueur de l’appel d’offres lancé par le Département de la défense des États-Unis (DOD) en 2017 pour le contrat JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure).
Amazon Web Services et Microsoft sont à la lutte pour ce contrat qui porte sur les services cloud du Pentagone. Les deux groupent cochent toutes les cases pour rafler la mise sauf que la décision de l’administration est en suspens.
Pourquoi ? Parce que Oracle estime qu’il a injustement été écarté de l’appel d’offres.
Après avoir d’abord saisi le Government Accountability Office en août 2018, la firme avait décidé de porter l’affaire devant un tribunal fédéral cet hiver.
Outre le fait qu’Oracle estime remplir toutes les conditions du cahier des charges, ses avocats ont pointé du doigt la présence d’actuels hauts dirigeants d’Amazon parmi les responsables de l’administration américaine à l’époque des faits.
A l’époque, le Pentagone avait rejeté ces critiques. Arguant, d’une part, qu’un appel d’offres (ou RFP – Request for Proposal) pour un contrat ouvert à différentes approches de fournisseurs d’envergure freinerait le processus de migration vers le nuage informatique. Un processus que le DOD veut engager à l’échelle du ministère. Et, d’autre part, qu’une offre commune peut être présentée par un groupement d’entreprise
C’est ce mercredi 10 juillet que la justice répondra à cette requête et on saura alors si, comme IBM, Oracle est débouté ou si l’administration américaine doit revoir tout le processus de son appel d’offres.
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