CNIL et Signal spam, ensemble contre le spam

Les deux entités signent une convention de partenariat pour lutter plus efficacement contre l’envoi de messages indésirables

La lutte contre le spam ne s’arrête pas. La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a annoncé la signature d’un partenariat avec l’association Signal Spam.

Cette nouvelle collaboration a pour but de donner une nouvelle impulsion à la lutte contre les pourriels. Pour les deux partenaires, il s’agira surtout de constituer un rempart plus efficace face aux envois indésirables.

La convention signée contient quatre volets. Premier point, la Cnil percevra régulièrement des statistiques relatives au volume de pourriels reçus par les internautes. En second lieu, la plate-forme Signal Spam sera en capacité de saisir la Cnil en cas de dépôt de plainte contre un ‘spammeur’. Les deux partenaires pourront également mettre sur pied des initiatives d’envergure nationale ou internationale destinées, par exemple, à partager des recommandations dans le cadre de la lutte contre les spam.

Le dernier volet du document prévoit la désignation d’un correspondant et la mise en place de rencontres régulières dans le but d’assurer l’efficience et le bon fonctionnement du partenariat.

Rappelons que cette initiative vient compléter de récentes actions. Composée d’entreprises de ventes à distance, de fournisseurs d’accès (AFA), du Syndicat national de la communication directe (SNCD) et de Microsoft France, Signal Spam avait déjà fait parler d’elle en mettant à la disposition des internautes un plug-in à intégrer à Outlook ou Thunderbird, les deux principaux clients de messagerie utilisés par les internautes. Ses objectifs: centraliser la lutte, impliquer les internautes et permettre les poursuites.

Ce plug-in permet de signaler en un clic à l’association un ou plusieurs spams reçus, surtout, il transfère toutes les informations techniques (code source) permettant de tracer le profil du pourriel.

Mais Signal Spam permet d’aller plus loin. Grâce à un traitement automatisé et puissant, les cas de spamming les plus significatifs seront signalés aux autorités compétentes pour action. Il pourra s’agir de la Cnil ou encore de la DGCCRF. Par ailleurs, les analyses des spams reçus permettront d’établir des alertes et de prévenir les FAI en cas de présence de PC zombies chez leurs abonnés.

Le dispositif a permis de recueillir plus de 4 millions de pourriels à ce jour.

Signal Spam est également liée à des associations similaires à l’étranger. Une condition essentielle puisque la très grande majorité des spammeurs sont hébergés en dehors des territoires où ils sévissent. Mais ces relations seront-elles suffisantes pour mener des attaques transfrontalières ? Rien n’est moins sûr.

Selon une enquête réalisée par les laboratoires Sophos pour le mois d’octobre, la France est le pays numéro 1 du relais de spam en Europe.