Pour gérer vos consentements :

Cnil européennes : Halte au partage de données WhatsApp et Facebook

Au mois de septembre, l’Allemagne avait tiré une première salve contre WhatsApp et Facebook en leur interdisant de partager leurs données. Dans le viseur, la mise à jour des conditions d’utilisation de WhatsApp qui invite les utilisateurs à partager leur numéro de téléphone avec Facebook. Officiellement, cette association entre l’application de messagerie et le réseau social visait à amener des publicités ciblées sur WhatsApp et lutter contre le spam.

Aujourd’hui, c’est le G29, le groupe réunissant les régulateurs européens qui monte au créneau contre les deux sociétés américaines. Dans un courrier, « le G29 requiert que WhatsApp lui communique toute information pertinente dès que possible et demande instamment à l’entreprise d’arrêter le partage des données de ses utilisateurs jusqu’à ce que les garanties juridiques appropriées puissent être apportées ».

Un consentement mis en défaut

Les régulateurs européens considèrent que le partage d’informations n’était pas inclus dans les conditions d’utilisation quand les abonnés ont souscrit au service WhatsApp. Ils s’inquiètent donc de « la validité du consentement de l’utilisateur, de l’efficacité des mécanismes fournis aux utilisateurs pour exercer leurs droits et des droits incombant aux non-utilisateurs de Facebook ». Il est probable que Facebook et sa filiale répondront au G29 et que ce dernier se positionnera ensuite sur des mises en demeure et des sanctions en cas de persistance du problème.

Yahoo sommé de s’expliquer sur sa faille

Les régulateurs européens en profitent également pour interpeller Yahoo. Ils souhaitent obtenir plus de lumière sur la faille de sécurité datant de 2014 et qui a vu la compromission d’au moins 500 millions de comptes Yahoo (près de 1 milliard selon certains spécialistes). Les différentes communications du groupe américain n’ont semble-t-il pas rassuré, ni éclairé les sages européens et ils réclament des explications plus approfondies. De même, les Cnil européennes demandent à Yahoo de notifier aux utilisateurs concernés les conséquences indésirables et de coopérer avec toute enquête ou demande à venir de la part des autorités nationales de protection des données sur le sujet.

A lire aussi :

Facebook veut proposer son Internet gratuit aux États-Unis

Facebook at Work se prépare à séduire les entreprises

Crédit Photo : dennizn-Shutterstock

Recent Posts

Les leçons d’une start-up sur l’usage de l’API OpenAI

Après 500 millions de tokens traités avec GPT-3.5 Turbo et GPT-4 via l'API OpenAI, une…

16 heures ago

OpenAI licencie deux chercheurs suite à des fuites d’informations

OpenAI licencie deux chercheurs pour avoir divulgué des informations. Il s'agit du premier bouleversement connu…

18 heures ago

ESG : comment le « datacenter vert » gagne du terrain

Pour combiner performances cloud et responsabilité environnementale, le datacenter évolue de fond en comble. Les…

20 heures ago

OpenTofu-HashiCorp : frictions autour de la licence BSL

Mis sous pression par HashiCorp, le projet OpenTofu se défend de toute appropriation illégale du…

21 heures ago

Salesforce, d’actionnaire à propriétaire d’Informatica ?

Salesforce songerait à s'emparer d'Informatica après en avoir été un temps investisseur.

23 heures ago

L’évolution fonctionnelle de Twitter/X sous l’ère Elon Musk

Voilà un an et demi qu'Elon Musk a acheté Twitter. Coup d'œil sur quelques fonctionnalités…

4 jours ago