Comparatif: 8 claviers pour faire d’un iPad un netbook improvisé

Petit à petit, l’iPad fait son nid en milieu professionnel. Telle quelle, la tablette d’Apple se prête toutefois davantage à la consommation qu’à la création de contenus. Pour en faire un ultraportable improvisé, rien de tel qu’un clavier. En voici 8 modèles.

Article mis à jour le 5 décembre 2013.

L’essence même d’une tablette tactile la dédie à la consommation de contenus plus qu’à leur création. Peu propice à la productivité face à des solutions nomades traditionnelles comme les netbooks, l’iPad n’y fait pas exception, quand bien même il s’affiche en première ligne de la consumérisation.

À cet égard, dans quelle mesure l’ardoise numérique d’Apple peut-elle un tant soit peu remplir l’office d’un ordinateur improvisé et ainsi poursuivre sa colonisation des entreprises ? En premier lieu, par l’adjonction d’un clavier. En voici 8 modèles, dans tout l’éclectisme qui caractérise une offre pour le moins abondante : nombre de constructeurs se sont accoutumés à la prééminence de l’iPad jusqu’en milieu professionnel, de telle sorte que les périphériques dédiés poussent comme du chiendent. Au détriment de Google et son OS Android, la firme de Cupertino mène la danse.

“Made in Apple”, évidemment

Témoin l’Apple Keyboard, ce clavier ipad on ne peut plus officiel, vendu 69€ sur le site de son fabricant. Pensé telle une station d’accueil, il se connecte à sa tablette attitrée via une interface propriétaire à 30 broches. Un second connecteur intégré permet d’y adjoindre une myriade d’appareils, de l’adaptateur secteur au câble AV. Une contrainte néanmoins, il est indispensable d’enlever la housse protectrice à chaque utilisation, de surcroît uniquement à la verticale. En outre, l’excroissance relevée sur le châssis s’avère inconfortable en cas de transport.

Sa déclinaison dotée d’une interface Bluetooth s’affiche également à 69€. Plus de dock au rendez-vous, mais l’avantage d’une connexion sans fil dont la portée – une dizaine de mètres – satisfera jusqu’aux presbytes les plus convaincus. Apple a fait le choix de ne pas intégrer de batterie rechargeable. Aussi, il en coûtera deux piles LR6 (AA) pour quelques dizaines d’heures de fonctionnement. Taillé pour iOS, le Bluetooth Keyboard s’accommode tout autant de Mac OS X, en qualité de dispositif polyvalent. Dépourvu d’un pavé numérique et d’un système de rétroéclairage, il occupe 24 % de surface en moins face à son homologue.

Il y a du monde au balcon

Aux antipodes, Microsoft proposent deux solutions: Wedge mobile keyword et Mobile Keyboard 6000. Le premier est vendu aux alentours des 60€. Ce clavier est pensé pour optimiser l’utilisation de l’espace avec une disposition très compacte, ne laissant place à aucune bordure entre les touches. A noter que le wedge mobile keyword est livré avec une couverture de protection en caoutchou, idéale pour les transports.

Le second, vendu entre 60 et 80 euros TTC selon les distributeurs, atteint les quatre ans d’âge, toujours fort d’une interface Bluetooth 2.0. Son design incurvé offre aux poignets un positionnement idéal et le pavé numérique indépendant confère à l’ensemble une flexibilité bienvenue. Reste que les touches marquées du symbole Windows contrastent avec l’iPad, qui les ignore tout bonnement. Les raccourcis passent à la trappe, au même titre que les touches de fonction, interprétées de manière hasardeuse.

Conciliateur à bas prix (autour des 40 euros TTC), le BBK300 de BeeWi, au format d’un petit clavier de bureau, dispose de touches multimédias, d’un interrupteur de mise hors fonction et d’un accumulateur au lithium. Sa légèreté en fait le compagnon idéal durant les longs déplacements. Par ailleurs, quand bien même l’ensemble gagnerait en pertinence avec un port USB intégré, le toucher est agréable et la saisie de bonne facture.

Le haut de gamme pour Kensington, Belkin et Logitech

À un échelon tarifaire supérieure (99,99 €), le Keyfolio de Kensington joue dans une autre catégorie, celle des tout-en-un polyvalents. Clavier à 83 touches (c’est relativement peu), support à la stabilité remarquable, housse renforcée, ce dispositif fonctionne en orientation portrait comme en paysage et ne requiert pas de retirer l’étui. Une attention particulière a été portée au connecteur à 30 broches, laissé accessible, sans nécessité de jouer des pieds et des mains.

Belkin arrive en fin d’année avec le clavier Ultimate pour ipad, au prix de 90€ environ. Fort d’un design qui se marie très bien avec celui d’Apple, ce clavier offre une alternative très crédible à ses concurrents. Connectée au clavier via le système d’aimants, la tablette se met en veille automatiquement lors du repli sur celui-ci, tout comme le clavier. Cette liaison par les aimants et une autonomie de 160 heures en font un clavier très pratique. Seul point noir, toutefois, le clavier peut paraître trop compacte pour les personnes qui ont de grandes mains.

Logitech, qui ne jure guère plus que par l’iPad, poursuit son épopée avec l’Ultrathin Keyboard Cover, concentré fonctionnel et alliance de styles, mais davantage destiné aux fervents cinéphiles et autres audiophiles. Tout n’est que multimédia, ou presque. À noter ce système particulier d’insertion de la tablette, basé sur des charnières à mécanisme clipsé. L’ensemble inspire la fragilité plus que la solidité, mais le positionnement idéal du port de recharge micro-USB et le système de mise en veille automatique de l’appareil constituent des arguments en faveur du Keyboard Cover.

Ovnis et usines à gaz

Il fallait, en point d’orgue à cette sélection, un bonus, un ovni que matérialise l’iDM5 d’iHome. Véritable usine à gaz des claviers, le produit se présente sous la forme d’une station enrichie de haut-parleurs, d’une prise casque, d’un concentrateur USB 2.0 à deux connecteurs et d’un panneau de contrôle latéral. Les touches de fonction ainsi déportées sur la droite, l’on gagne en clarté dans l’agencement et la saisie s’en ressent. L’iDM5 était proposé à quelque 100 euros TTC sur le site de son constructeur, mais la page officielle n’est plus accessible.

Petit dernier, encore au stade d’embryon technologique, le Brydge de Kickstarter a suscité la curiosité de nos confrères de Gizmodo.fr. À l’image de l’ordinateur Raspberry Pi, il s’agit davantage d’un projet amateur, mais le concept demeure prometteur. Faute d’une masse critique, ce clavier, sans compter quelque option que ce soit (dont les haut-parleurs 2 W) s’affiche à 170 dollars, pour l’heure uniquement en Qwerty. Couplé à un iPad, il lui confère néanmoins les traits d’un mini-MacBook.

Les claviers pour iPad

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Le clavier bluetooth d'Apple
Le clavier bluetooth d'Apple

 

Crédit image de une : © Apple