Michel Simion (Compuware) : « N’attendez pas l’impact ! »

Compuware, portrait, Michel Simion, performance © Compuware

Mesurer les performances pour résoudre les problèmes avant l’accident, voilà (entre autres) ce qu’offre Compuware avec ses solutions dédiées aux mainframes, aux SI et aux applications web.

Nous avons récemment fait le point avec Michel Simion, directeur marketing de Compuware France, sur l’activité de l’éditeur, et son évolution.

L’offre historique de Compuware porte sur la modernisation des applications mainframe : « Modernisation, mesure des performances, tests et gestion des données personnelles », précise notre interlocuteur. « Une offre pratiquement complète. Le tout avec une interface moderne ». Comprenez par là qu’en plus de fournir des outils de modernisation, les outils eux-mêmes se veulent modernes.

Dans le monde mainframe, Compuware dispose d’environ 80 clients actifs en France. Ce sont des grands comptes, en général dans les secteurs de la banque/assurance.

Un des éléments importants de cette offre reste la protection des données personnelles, qui passe par l’anonymisation des informations. « Les textes en matière de sécurité sont de plus en plus contraignants. Anonymiser les données personnelles permet d’outsourcer sans risques. » Nous imaginons effectivement sans peine le risque encouru par une entreprise si son partenaire technique venait à dévoiler les informations sur lesquelles il intervient.

Du mainframe au web

Depuis 5-6 années, Compuware a pris un virage important, et démarré de nouveaux métiers. Il est ainsi devenu le champion de la mesure des performances applicatives. « Du matériel jusqu’à la ligne de code », précise notre interlocuteur.

« Les applications critiques tombent par définition plus souvent. Ceci se traduit par des pertes d’argent. » Sans compter que, parfois, le PRA (plan de retour d’activité) se révèle être en un enchevêtrement de dépendances impossibles à résoudre. Dans ce contexte, mieux vaut donc se montrer proactif… afin d’empêcher la panne. « Il ne faut pas attendre l’impact », confirme Michel Simion.

Avec le rachat de Gomez, Compuware a porté cette activité sur le web, avec des clients comme Cdiscount, ou la Fnac, mais aussi des géants comme Amazon, eBay, Facebook et Google. La société s’appuie sur son réseau de 170 000 testeurs pour évaluer le ressenti utilisateur, sur de nombreuses combinaisons de matériel et de logiciel.

Et de rappeler que 3 secondes d’attente pour atteindre un site se traduisent en 40 % d’internautes perdus. Un phénomène encore plus critique dans le monde mobile. Si le SEO (Search Engine Optimization) permet d’optimiser la fréquentation d’un site, il en va donc de même de l’optimisation de l’UEO (User Experience Optimization).

La technologie issue du rachat de dynaTrace Software permet – là encore – de descendre jusqu’à la ligne de code. « La technologie du “last mile” est une de nos spécificités », explique notre interlocuteur.

Le tout en SaaS, avec des prix d’appel qui peuvent descendre entre 2000 et 5000 euros par an.

Le cercle du critique s’élargit

Un point commun ressort dans ces différentes activités : la mesure des performances des applications critiques.

Dans ce contexte, ce n’est pas Compuware qui a changé de métier, mais le périmètre des applications critiques qui s’est élargi : au départ elles se trouvaient sur le mainframe. Puis elles ont envahi le SI de l’entreprise, pour enfin se répandre sur la Toile.

Aujourd’hui, c’est toute l’informatique des entreprises qui est devenue critique. Et Michel Simion de signaler les propos d’un client qui lui expliquait qu’une panne de son outil de production pourrait facilement passer inaperçue en jouant sur les stocks, mais qu’une panne du SI se traduirait par un arrêt brutal de l’ensemble de son activité.

Crédit photo : © Compuware


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