Conteneurs : quels usages avec et sans Kubernetes ?

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Quels usages pour les conteneurs logiciels ? Datadog donne des indicateurs fondés sur les pratiques de sa clientèle.

Des conteneurs, mais pour quoi faire ?

Datadog (plate-forme de monitoring et d’analyse) fait régulièrement le point sur ce sujet depuis 2015, en étudiant les usages de ses clients.

Son dernier rapport se fonde sur l’examen d’un volume quotidien de « près d’un milliard et demi » de conteneurs.

Premier constat : Kubernetes poursuit sa percée.
Parmi les clients de Datadog qui utilisent des conteneurs, près de 45 % exploitent l’orchestrateur. Ils étaient un peu moins de 35 % un an auparavant (octobre 2018) et environ 25 % deux ans en amont.

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Orchestrateur historique de Google Cloud Platform, Kubernetes y est très répandu : y recourent environ 85 % des organisations qui hébergent des conteneurs sur le cloud public de Google. Une part stable d’une année sur l’autre.

Azure n’est plus très loin : le taux est d’environ 80 %, contre 67 % un an avant. La proportion est d’un autre ordre sur AWS (45 %), même si elle progresse.

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Tendance Node.js

En fonction des hyperscalers, Kubernetes est plus ou moins utilisé dans sa version managée.
C’est particulièrement le cas chez Google : l’offre GKE équipe plus de 90 % des organisations qui utilisent l’orchestrateur. Datadog indique un taux d’environ 35 % pour AWS.

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Chez AWS, il y a aussi le moteur Fargate, lancé en 2017 pour permettre l’exécution de conteneurs en serverless. Datadog avait souligné sa percée l’an dernier (6 % des organisations « conteneurisées » utilisaient Fargate). Il le note à nouveau, et d’autant plus que la part est passée à 19 %.

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Autre montée en puissance : celle de Go. Le langage de programmation est déployé dans 9 % des organisations « conteneurisées », contre 2 % l’an dernier.
La palme reste à Node.js, avec un taux de 57 %, contre un peu plus de 30 % dans les environnements sans conteneurs. Suivent Java (un peu moins de 50 %) et Python (environ 35 %).

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Qu’en est-il de la durée de vie moyenne des conteneurs* ? Elle s’est réduite dans les environnements non orchestrés, passant de 6 à 2 jours. Sur les déploiements Kubernetes, elle avoisine 24 heures.

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Kubernetes bénéficie en moyenne d’une mise à jour tous les trois mois. Mais les dernières versions ne sont pas forcément les plus implantées. Ainsi la plus utilisée en octobre 2019 était-elle la 1.13, sortie fin 2018. Datadog y impute les choix de Google et d’AWS, qui en ont fait la distribution par défaut sur leurs offres managées.

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* La durée de vie annoncée correspond plus précisément à la médiane des moyennes de chaque utilisateur.

Photo d’illustration © Andrii StashkoviaVisualhunt.com / CC BY-NC-ND