Coupe du monde 2018 : Google Translate sacrée championne du monde des apps

Google Translate a été l’application mobile championne du monde durant la compétition majeure du football qui s’est déroulée en Russie du 14 juin au 15 juillet 2018.

Réduisant la barrière des langues, Google Translate a été largement utilisée par les supporters durant la coupe du monde 2018.

L’application de traduction, qui supporte 103 langues, aurait même vu son usage considérablement augmenter durant cette compétition qui a permis à l’équipe de France monter pour la seconde fois sur le toit du monde.

Progression de 30 % de son usage

Google a ainsi constaté une augmentation de 30 % des sessions de traduction depuis l’intérieur de la Russie depuis le début du tournoi.

Si à Moscou et à Saint-Pétersbourg, il était plus facile de trouver des locaux parlant anglais, ce ne fut pas aussi simple dans certaines autres villes du pays. C’est là où Google Translate s’est montré particulièrement utile, indique le New York Times.

Ainsi, les requêtes comprenant l’expression « Coupe du monde » ont augmenté de 200 %, tandis que «stade» augmentait de 135 % et «bière» de 65 %.

Augmentation de 200 % des requêtes en Espagnol

C’est la langue espagnole qui a été le plus représentatif de cet usage, la plupart des traductions se faisant de et vers cette langue, avec une augmentation de 200 % de son utilisation.

Quant aux traductions entre russe et arabe, elles ont augmenté de 40 %.

Marqué par le sceau de la technologie, avec notamment l’utilisation de la vidéo (VAR pour « video assistant referee ») pour aider l’arbitre a prendre des décisions lors des actions litigieuses, cette coupe du monde a aussi sacré l’usage des smartphones.

On a ainsi vu de nombreux supporters tentant de communiquer entre eux, smartphones à la main.

Déclin de l’apprentissage des langues étrangères

L’application a ainsi permis à des millions de visiteurs et d’hôtes de communiquer, s’affranchissant ainsi des barrières linguistiques.

Revers de la médaille : il semble de moins en moins utile de connaître des langues étrangères pour voyager.

Un constant qu’a fait l’UCAS (Universities and Colleges Admissions Service, basé au Royaume-Uni), qui indiquait en août dernier, que les demandes des étudiants britanniques pour étudier les cours de langues européennes à l’université avaient chuté de 22,8 % au cours des cinq années précédentes et de 17,5 % pour les langues non européennes.

Même s’il serait périlleux de corréler directement ces chiffres à l’explosion de l’usage de Google Translate lors de la coupe du monde, il reste légitime de s’interroger sur la baisse de l’apprentissage des langues étrangères.

Les réseaux neuronaux pour des performances accrues

La firme de Mountain View fait, elle, tout ce qu’elle peut pour que son app phare soit de plus en plus performante.

Ainsi, les réseaux de neurones ont permis au service d’être plus fiable. Google parle de NMT (pour Neural Machine Translation) pour sa technologie.

Introduit en novembre 2016, le NMT a ensuite été progressivement déployé dans les 103 langues supportées par l’app, avant de pouvoir fonctionner sans connexion à internet depuis le 12 juin dernier.

Depuis lors, l’utilisateur n’a qu’à télécharger des paquets, dont le poids varie de 35 Mo à 45 Mo, pour en bénéficier hors ligne.

Si les résultats, ne sont pas aussi précis qu’avec une connexion internet, les différences sont ténues, Google parlant de « traductions de haute qualité » dans son billet de blog.

(Crédit photo : @FIFA)