Cryptographie quantique: vers la solution radicale anti-hackers?

Des chercheurs de l’université de Melbourne ont élaboré un code qu’ils espèrent un jour inaccessible aux pirates informatiques. Ils utilisent un diamant, un four à micro-ondes et une fibre optique!

Ces scientifiques australiens ont utilisé le four pour « souder » un diamant d’un millième de millimètre à une fibre optique afin de créer un faisceau lumineux à photon unique, selon eux inviolable. L’utilisation du diamant pour sécuriser les transferts de données n’est pas une nouveauté mais son développement devrait s’accélérer avec cette découverte.

D’ici à quelques années, on transportera toute l’information grâce à des faisceaux de photons (des particules de lumière) -cf. les fibres optiques- et non plus grâce à des électrons (du courant électrique) comme sur les câbles de réseaux locaux ou paires torsadées téléphoniques, en cuivre. C’est ce que l’on nomme la cryptographie quantique. Bien sûr, il reste des obstacles techniques à résoudre : émettre des photons un par un, conserver la polarisation sur de grandes distances… mais les physiciens sont au travail! Les photons sont les plus petites particules de lumière connues. « L’intérêt du nouveau système réside en ce qu’un faisceau de photons unique permet de repérer toute intrusion dans le système, qui se traduit par une rupture de la chaîne de communication, trahissant la présence du pirate auprès de l’émetteur et du destinataire du message« , précise James Rabeau, l’un des chercheurs qui a mis au point le système. Grâce aux propriétés du diamant Seuls les diamants sont connus pour produire des rayons lumineux à un photon. Mais à ce jour, aucun chercheur n’a su produire un faisceau à photon unique, qui permettrait de limiter le rayon lumineux utilisé pour transmettre des informations. En matière de cryptologie, la question n’est pas tant d’intercepter le message codé, que d’en avoir la clé (pour le décoder)« , explique J. Rabeau. « Le faisceau à photon unique sera une clé inviolable« . Le degré de sécurité de l’information transmise dépend des propriétés du faisceau lumineux utilisé pour la convoyer. Selon J. Rabeau, « Les rayons laser utilisés aujourd’hui émettent des milliards de photons, facilitant ainsi la tâche des pirates, qui peuvent en détourner quelques-uns et décrypter le code ».