La lutte contre l’espionnage est incluse au questionnaire transmis en février par le Forum International de la Cybersécurité (FIC) aux candidats à la présidentielle 2022.
Sept des douze candidats* à la plus haute fonction de l’État se sont exprimés sur ce volet.
Le FIC s’interroge : « l’affaire Pegasus a mis en lumière le développement d’un marché des vulnérabilités informatiques et d’une industrie de logiciels d’espionnage dans certains pays. Comment, garantir que des personnalités françaises ne soient pas espionnées ? »
Voici les extraits de réactions que livrent le FIC et le média de sa communauté InCyber :
Pour Eric Zemmour (Reconquête), il est nécéssaire de « former tous les élus à ce risque ».
De son côté, Valérie Pécresse (Les Républicains) considère qu’une « hygiène numérique » doit être développée. Comment ? « En éduquant aux bonnes pratiques les responsables politiques, les dirigeants d’entreprises et quiconque est amené à manier des données sensibles ou stratégiques. » La candidate LR veut aussi « soutenir le développement d’acteurs souverains enseignant ces bonnes pratiques, [des acteurs] en pointe pour lutter contre le cyber-espionnage et les cyber-sabotages, à l’image d’entreprises comme Tehtris. »
Pour Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), en revanche, la priorité dans ce domaine est de « mettre fin au soutien des groupes cybercriminels par l’Etat et la classe dirigeante. »
De son côté, Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), estime que le pays doit commencer par cesser sa « dépendance aux GAFAM et aux puissances étrangères ». L’Etat doit aussi « renforcer les droits des citoyens à sécuriser leurs échanges en ligne en mettant en place un droit constitutionnel au chiffrement des communications. » Il est, par ailleurs, important d’œuvrer « à la non-prolifération des outils d’atteinte aux libertés numériques en intégrant à la liste des biens à double usage les logiciels permettant des fonctions avancées d’espionnage afin d’en contrôler le commerce. Et, par ailleurs « d’allouer des moyens importants aux services de renseignement et accroître la coopération entre eux. »
Pour Fabien Roussel (Parti communiste), il est nécessaire de « protéger les lanceurs d’alertes comme Julian Assange pour mettre à jour ce genre de pratiques, puisque c’est grâce à ces derniers que les écoutes du système Echelon et celles du logiciel Pegasus ont été révélées. » Le candidat PC souligne, par ailleurs, que « le marché gris nécessitant un minimum de communication, nos services de renseignements auront aussi à intégrer cette dimension de l’activité de leurs homologues étrangers, souvent connus. »
Yannick Jadot (Europe Écologie-Les Verts) juge utile de « confier des audits de cybersécurité aux missions d’intelligence économique des régions, lorsque c’est nécessaire, au cas par cas, pour des personnalités locales du secteur économique. » Et « à l’échelle nationale, de confier cette prérogative à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). » Il s’agirait de « réguler ce marché gris au même niveau d’exigence que celui de l’armement. »
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), enfin, se prononce pour « obliger tous les dirigeants, hauts-fonctionnaires et personnels sensibles, à utiliser des moyens de télécommunication sécurisés, protégés de tout risque d’espionnage » à travers la création de protocoles de cryptage « tels que ceux utilisés par Signal ou Telegram. »
*Marine Le Pen (Rassemblement national) et Anne Hidalgo (Parti socialiste) n’ont pas abordé « spécifiquement » la question. Emmanuel Macron (La République en marche), Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) et Jean Lassalle (Résistons) n’ont pas fait parvenir de contributions au Forum International de la Cybersécurité.
(crédit photo © Rawpixel.com | Adobe Stock)
OVHCloud partage ses efforts environnementaux au sommet de l’Open Compute Project qui se tient à…
Avec Phi-3-mini, Microsoft lance un SLM conçu pour attirer une clientèle disposant de ressources financières…
La Commission européenne serait sur le point d'approuver la proposition d'Apple visant à fournir à…
Le Premier ministre a précisé les usages de l'IA dans les services de l'administration et…
Sous la marque Horizon OS, Meta va ouvrir le système d'exploitation des casques Quest à…
Après avoir essaimé dans 145 pays, la communauté de femmes de la tech Women Who…