Le FBI grippé par des difficultés de recrutement IT

Le Bureau fédéral d’enquête américain (FBI) renforce ses capacités de cybersécurité. Mais il peine à attirer les informaticiens et les spécialistes de la donnée que s’arrache à prix d’or le secteur privé.

Selon un rapport du Département de la justice américain (US DOJ), les effectifs associés au programme de cybersécurité du FBI (Federal Bureau of Investigation) sont insuffisants. Lancée en 2012, l’initiative Next Generation Cyber a bénéficié d’un bugdet de 314 millions de dollars pour l’année fiscale 2014, une somme complétée de 86,6 millions de dollars à la demande du DOJ. Le programme emploie 1 333 personnes à temps plein, dont 756 agents fédéraux. Mais le FBI, comme la NSA, peine à recruter des candidats externes pour renforcer ses équipes établies.

52 postes sur 134 non pourvus

En janvier 2015, 52 des 134 postes d’ingénieurs en informatique ouverts dans le cadre de l’initiative n’avaient toujours pas été pourvus. Par ailleurs, 5 des 56 bureaux concernés n’avaient pas intégré d’informaticien. Des rémunérations moins élevées que dans le secteur privé et des règles strictes en matière de recrutement (dont l’interdiction de consommation de marijuana dans les trois ans ayant précédé la candidature) expliquent les difficultés rencontrées par le FBI. L’agence fédérale peine également à nouer une collaboration forte avec des partenaires privés qui redoutent de partager une information dont ils ignorent l’usage qui en sera fait. Les révélations d’Edward Snowden sur les pratiques d’une autre agence du renseignement américain, la NSA, ont tendu les relations.

Quant au rapport du DOJ sur l’initiative Next Generation Cyber du FBI, il intervient après que l’autorité en charge de la gestion du personnel fédéral américain (OPM) ait révisé à la hausse l’impact du piratage dont elle a été victime au printemps dernier. Au total, 21,5 millions de données auraient été dérobées, parmi lesquelles 19,7 millions d’informations relatives à des personnes sollicitant un emploi dans la fonction publique, y compris dans des agences de renseignement.

Lire aussi :
Google vent debout contre les cyber-raids du FBI partout dans le monde
La Chine accusée du vol de 4 millions de données de fonctionnaires US