Dassault Systèmes épouse le champion de la simulation

Les clients du spécialiste des logiciels 3D peuvent se réjouir. L’acquisition pour 413 millions de dollars de la société Abaqus, leader dans le domaine de la simulation permet au groupe français de se hisser à la troisième place mondiale sur le créneau très prometteur de la simulation d’objets industriels

Finalisé en deux mois et demi, cet accord permet au numéro un de la gestion du cycle de vie des produits industriels (PLM) Dassault Systèmes, de conquérir un peu plus le marché de niche que représente la simulation. Selon le cabinet Datatech, il se serait vendu pour 2,1 milliards de logiciels de simulation en 2004, et toujours selon la même étude, ce marché disposerait d’un taux de croissance annuel moyen de 12% d’ici à 2009.

Cette acquisition est la plus importante jamais réalisée par Dassault. Pour le Français, l’opération financée grâce à une trésorerie confortable devrait être relutive (génératrice de bénéfices) dés la première année. Selon le P-dg de Dassault Systèmes, Bernard Charlés, cette acquisition est un véritable « tournant pour le groupe » et elle devrait permettre de « faire la différence » sur la concurrence. « Nous montons sur la première marche du podium et nous avons bien l’intention de devenir numéro un du marché de la simulation » a-t-il déclaré au quotidien Les Echos. Selon les analystes, Abaqus devrait réaliser en 2005 un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars. Le p-dg de la société, Marc Goldstein, s’est exprimé concernant cette vente : « Notre premier souci n’était pas de vendre au plus cher, mais d’assurer le meilleur avenir à nos produits et à nos équipes. » Reconnu pour la création du logiciel en trois dimensions Catia, Dassault a depuis réussi à créer un véritable écosystème, totalement indépendant. Combinant les alliances et les acquisitions, le groupe gère le produit de la conception à la fabrication jusqu’à la distribution. À cela, s’ajoute désormais l’expérience de l’éditeur américain, qui existe depuis vingt-sept ans, compte 485 salariés, et, est déjà très implanté en Europe et en Asie. Dés que l’acquisition d’Abaqus sera effective, logiquement d’ici septembre, une nouvelle plate-forme pour la simulation baptisée Simulia, verra le jour.