Bases de données cloud : comment jauger le marché ?

Quadrant DBPaaS 2021

Le Magic Quadrant du DBPaaS a connu une nette évolution entre 2020 et 2021. Les règles ont changé… comme les perspectives dans une moindre mesure.

Un critère vous manque et tout est chamboulé ? La différence est en tout cas significative dans le Magic Quadrant des bases de données cloud (dBPaaS, gérées par les fournisseurs). D’une année à l’autre, Gartner a éliminé le seuil de revenus. Il lui a substitué un indicateur* censé refléter l’intérêt pour les offreurs. La conséquence : pas mal de nouveaux entrants. En l’occurrence, Cockroach Labs, Couchbase, Exasol, MariaDB et Singlestore.

Figurer au Quadrant 2021 impliquait de se trouver dans le top 20 sur cet « indicateur d’intérêt ». Ce ne fut le cas ni de Crate.io, ni de Tencent, ni de Yellowbrick, ni de YugabyteDB. Tous les quatre ont néanmoins droit à une « mention honorable ». Au même titre que plusieurs fournisseurs dont l’offre n’était pas encore passée en phase commerciale au moment du classement. Entre autres, EDB (ex-EnterpriseDB) et Micro Focus.

2021 Magic Quadrant cloud DBMS DBPaaS

Autre évolution entre 2020 et 2021 : les prévisions de Gartner quant à l’équilibre du marché. L’an dernier, le cabinet américain estimait que les offres cloud capteraient la moitié des revenus des bases de données à l’horizon 2023. Désormais, il fixe l’échéance à 2022.
Ses derniers chiffres : un marché à 64,8 milliards de dollars, dont 26,2 milliards attribuables au DBPaaS (qui représente désormais 93 % de la croissance des revenus).

Des perspectives sur la gestion des métadonnées

Il reste du vide sur le haut et la droite du « carré magique », fait remarquer Gartner. Autant de place, affirme-t-il, pour des améliorations. En particulier sur la prise en charge des environnements hybrides (même constat que l’an dernier) comme sur la gestion des métadonnées.
Sur la partie analytique, l’intégration avec IA et data lakes est devenue commune, compliquant la tâche pour les nouveaux entrants. Sur le volet transactionnel, on surveillera la démocratisation des SGBD distribués, à plus petite échelle qu’à l’heure actuelle… mais vraisemblablement pas à court terme.

Au-delà des champs d’amélioration, qu’attendre, en 2021, d’une offre DBPaaS ? Les critères dans le Magic Quadrant donnent une idée. Il fallait, en particulier, prendre en charge au moins trois des usages suivants : transactionnel traditionnel et/ou augmenté, data warehouse traditionnel, data warehouse logique, traitement de flux d’événements (IoT), data science, intelligence opérationnelle.

N’ont pas été incluses les offres axées sur le traitement des événements et non sur la gestion ultérieure des données. Même chose pour les SGBD orientés objet et ceux livrés avec des solutions de BI. Ainsi que les solutions de virtualisation/fédération de données ne fournissant pas de persistance native.

* Cet indicateur se fonde sur trois éléments. Premièrement, le volume de recherches et de demandes effectuées auprès de Gartner à propos des fournisseurs. Deuxièmement, la quantité d’offres d’emploi sur divers sites aux États-Unis, en Europe et en Chine. Troisièmement, la fréquence de citation en tant que concurrent dans les Peer Insights DBPaaS du cabinet américain.

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