De la pub illégale sur Google !

Si une pub s’affiche sur la page d’accueil du célèbre moteur de recherche,
c’est de la faute à un spyware…

La page d’accueil et de requête de Google est blanche, vide de toute publicité. Ce fut d’ailleurs une marque de fabrique du moteur lors de son lancement, au moment où ses concurrents Yahoo, MSN ou le regretté AltaVista s’affichaient en portail et multipliaient les messages publicitaires.

Et pourtant le mois dernier, cette même page affichait sur certains postes des publicités pour Travelocity et Cingular Wireless. Un affichage illégal pour Google qui décidément, non, vraiment non ne met pas de pub sur sa page d’accueil…

Comment alors se sont-elles retrouvées là ? Via un spyware, tout simplement, installé sur les postes des internautes à leur insu, et qui permet de détourner la page de Google pour y afficher des pubs à l’insu de l’utilisateur, mais également du moteur de recherche.

Pourtant, de telles pratiques n’ont pas surpris. Ce sont en effet ces mêmes annonceurs, accompagnés de Priceline, qui ont été épinglés en janvier dernier par Andrew Cuomo, l’attorney generalde l’Etat de New York, sur des pratiques jugées intrusives, illégales et même ‘insultantes‘ pour les annonceurs.

En plus des campagnes de publicité en ligne classiques, ces derniers ont en effet fait appel à des éditeurs de adwareet spyware, ou à des intermédiaires peu regardants sur certaines pratiques, pour diffuser plus largement et de manière intrusive leurs pubs.

Pour Priceline, quelques pubs intrusives auraient été repérées, mais il ne s’agirait que de restes de campagnes antérieures qui traînent, le site de voyage s’étant engagé dès avril 2006 à mettre fin à ses relations avec des tiers qui pratiquent des techniques de adware et spyware.

Interrogé, Travelocity a affirmé qu’il a mis fin à ces campagnes. En réalité, il serait ‘victime’ de contrats passés avec les auteurs de ces campagnes, qui se prolongent et qu’il se doit d’honorer?

Quant à AT&T, maison mère de Cingular, un porte-parole du groupe a affirmé que sa filiale de téléphonie mobile est victime d’un spyware. L’arroseur arrosé ! Mais c’est bien justement ce qui lui est reproché, faire appel à des sociétés qui pratiquent cette technique.

Au-delà de l’anecdote, ce qui est surtout reproché aux annonceurs c’est de multiplier les campagnes de pub sans pour autant les contrôler, et en particulier d’être incapables de ‘monitorer’ le déroulement de ces campagnes afin de faire le ménage dans ces pratiques qui exaspèrent l’internaute et sont de plus en plus déclarées illégales, même aux Etats-Unis !