Déchets électroniques : l'Europe est épinglée par les Nations Unies

D’après une étude réalisée par l’Université des Nations Unies, les pays européens sont à l’origine d’environ 1/4 des déchets électroniques mondiaux…

Malgré des efforts politiques notables (bien que tardifs) et une prise de conscience des citoyens européens, le document qui a mission d’aider l’UE à la révision en 2008 de la DEEE (directive sur la collecte des déchets d’équipements électriques et électroniques) met en exergue les failles de sa politique de recyclage des déchets électroniques.

« Le point central de notre étude est: collecter plus et traiter les déchets en respectant l’environnement. Il y a de la place pour une amélioration même si l’Europe est souvent considérée comme un bon élève. Les consommateurs ne savent pas qu’ils doivent retourner les équipements et ne sont pas informés de l’impact sur l’environnement de ces déchets », a déclaré Rüdiger Kühr, responsable de l’étude, à l’agence Reuters.

Et l’avenir s’apparente à un nuage chargé de matières toxiques. D’après l’ONU, en 2011 l’Europe pourrait collecter environ 5,3 millions de tonnes de déchets électroniques sur un total estimé à 9,7 millions de tonnes. Rappelons qu’en 2005, 2,2 millions de tonne s ont été collectées sur un total de 8,3 millions. Une contre-performance qui fait froid dans le dos.

Les coûts de collecte et de traitement des équipements polluants devraient atteindre 3 milliards d’euros en 2020 contre 1,11 milliard d’euros en 2005.

Rappelons que la nouvelle version de la directive D3E a pour but de renforcer l’obligation des fabricants à financer la collecte, le traitement et la récupération des déchets et les distributeurs à accepter gratuitement les déchets retournés par les consommateurs.