Délocalisations: le Mexique présente ses atouts aux USA

La ville de Mexico cherche à attirer les acteurs de la Silicon Valley, et leur propose une alternative dans le secteur des semi-conducteurs. Un discours qui trouve un écho dans les préoccupations sécuritaires des entreprises américaines?

Le Mexique cherche à mettre en valeur le coût réduit de sa main d’?uvre pour attirer les entreprises américaines. Et pour les semi-conducteurs, la ville de Mexico met en avant un projet industriel baptisé ‘

Silicon Border‘; il fait partie du parc scientifique situé au sud de la frontière avec les Etats-Unis. Ce projet pourrait obtenir un accueil inattendu de la part des entreprises américaines, mais pas pour les motifs économiques évoqués par le Mexique !… En effet, nombreux sont les entrepreneurs américains inquiets de la tournure que pourrait prendre l’outsourcing ou off-shore, l’implantation des entreprises dans les pays asiatiques, sur les transferts de technologies. « L’Asie ne nous a pas seulement pris la fabrication, mais aussi la technologie. Et de nombreuses personnes reconnaissent qu’il faut faire quelque chose contre ça« , a indiqué au Washington Post DJ Hill, responsable du projet ‘Silicon Border’ auprès du président du Mexique, Vincente Fox. Argument politique qui devrait recevoir un écho favorable de la part de la paranoïa de l’actuelle administration américaine ! « L’économie US dépend trop de l’électronique pour qu’on laisse les technologies s’en éloigner. Il faut créer une concurrence à l’Asie sur les semiconducteurs« . Intégré aux accords économiques de l’Amérique du Nord, le Mexique espère donc représenter une alternative politique à la sous-traitance asiatique. Question insidieuse sur le transfert de technologies

L’attitude parfois ambiguë du gouvernement américain nous interpelle !

Certains pays d’Asie, comme la Chine, font toujours l’objet d’embargos technologiques. On peut donc légitimement se demander comment le gouvernement Bush peut laisser des géants de l’industrie comme IBM, Microsoft ou Intel implanter des centres de recherche dans ces pays ?