Départ surprise du patron de VeriSign

C’est très laconiquement que VeriSign vient d’annoncer le départ surprise de son p-dg Stratton Sclavos. Aucune explication n’a été donnée par le spécialiste des noms de domaine. Il sera remplacé par un membre du conseil d’administration, William A. Roper Jr.

Le p-dg a pourtant fait du bon boulot, selon les observateurs. Sclavos a transformé la société qui s’est aujourd’hui considérablement diversifiée. En un an, l’action du groupe a bondi de 25% et les acquisitions se sont multipliées (pour plus de 600 millions de dollars). L’homme était à la tête de VeriSign depuis douze ans.

Le problème est peut-être à chercher, encore une fois, du côté de la gestion des stock-options distribuées aux dirigeants. Comme beaucoup d’entreprises américaines, VeriSign est actuellement sous le coup d’une enquête de la part du gendarme américain de la bourse (la SEC).

Rappelons que l’attribution de stock-options antidatées ou postdatées a longtemps été une « pratique courante » dans les entreprises américaines, puisque cela était considéré comme légal!

Mais la SEC a décidé de veiller au grain : depuis plusieurs mois, elle enquête, tambour battant, sur pas moins de 160 sociétés.

Ces enquêtes ont déjà coûté leurs places au président et au dg de McAfee et ont éclaboussé Steve Jobs, patron d’Apple. Sclavos est-il la nouvelle victime de ce grand ménage ?